La hausse de la taxe sur la consommation prévue pour 2017 a été repoussée à 2019 par le Premier ministre japonais Shinzô Abe, qui a invoqué l’état de l’économie mondiale pour expliquer sa décision.
Ce mercredi 1er juin, le Premier ministre japonais a annoncé sa décision de repousser à octobre 2019 la hausse de la taxe sur la consommation (de 8% à 10%) qui était initialement prévue pour avril 2017. Cette hausse avait déjà été repoussée une fois, d’octobre 2015 à avril 2017.
Shinzô Abe a prit pour raisons le récent tremblement de terre de Kumamoto, ainsi que la possible contraction de l’économie mondiale, mais certains craignent qu’il ne soit mû par des arrières-pensées électorales. À ce sujet, le Premier ministre a déclaré que l’on verra vite, lors de l’élection de la Chambre Haute le 10 juillet prochain, si sa décision est acceptée par la population ou non. Cependant selon un sondage réalisé par Asahi Shimbun, près de 60% des japonais se disent en faveur de cette décision, donc les risques sont minimes pour Shinzô Abe.
Ce chiffre est assez surprenant car la décision de repousser encore une fois la hausse de la taxe sur la consommation vient rompre une des promesses électorales du Premier ministre. Celui-ci a toutefois affirmé qu’il acceptait ce fait, et qu’il jugeait que le cas d’une catastrophe naturelle ou d’un risque de crise économique de la même échelle que celle de 2008 le justifiait. Or, d’après Shinzô Abe, la situation économique actuelle est justement en état critique, ce qui justifie une telle décision.
Mais les opposants du Premier ministre japonais l’accusent de repousser la hausse de la taxe à une date ultérieure à la fin de son mandat de façon à ce que ce soit au prochain élu de réaliser la mesure impopulaire. En effet, une telle hausse risque d’entraîner une déflation au niveau national, ce qui mettrait en danger l’économie japonaise.
La décision de Shinzô Abe de reporter la hausse de la taxe sur la consommation implique de devoir réviser les mesures sociales qu’elle devait permettre de fiancer, comme les pensions, les soins infirmiers et les soins aux enfants.