Ce mercredi 3 août, le Corée du Nord a effectué 2 tirs de missiles dont l’un s’est écrasé en mer à 250 Km à l’Ouest de la péninsule de Oga dans le département d’Akita.
Les tirs, qui ont eu lieu vers 7h50 JST, ont vu l’un des missiles exploser juste après le lancement alors que le second a parcouru près de 1 000 Km avent de s’écraser en mer du Japon dans la Zone Économique Exclusive (ZEE) proche de la péninsule de Oga située au Nord-Ouest du pays. La ZEE est un espace maritime sur lequel un État côtier exerce des droits souverains en matière d’exploration et d’usage des ressources et qui s’étend sur 200 milles marins depuis les côtes (environ 370 Km). C’est d’ailleurs la première fois qu’un missile s’écrase dans la ZEE nippone.
Le Premier ministre Shinzô Abe a bien sûr fait part de son indignation. « Le missile semble s’être abîmé dans notre Zone Économique Exclusive et et fait poser une grave menace pour la sécurité. C’est un acte dangereux et impardonnable ». Il a également ajouté : « C’est une claire violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et le Japon Japon a clairement protesté à l’encontre de la Corée du Nord. Le Japon réglera fermement ce problème en collaboration avec les États-Unis et la Corée du Sud ».
La Corée du Sud a quant à elle réagi en précisant qu’elle pourrait, en cas de tirs missiles nord-coréens, partager les informations issues du radar de son futur système anti-aérien (THAAD) qui sera mis en place avec les États-Unis. Bien que Séoul et Tôkyô aient signé un accord promettant un échange d’informations touchant aux missiles et au programme nucléaire de Pyongyang, le gouvernement sud-coréen avait précédemment indiqué qu’il ne souhaitait pas partager les informations recueillies par le THAAD. Cette annonce marque donc un revirement dans position coréenne.
Ce matin, un débris pouvant appartenir au missile balistique à moyenne portée (environ 1 300 Km) de type Rodong a été repéré à 280 Km au large des côtes du département d’Akita.