Les 2 et 3 septembre, le Président Vladimir Poutine a rencontré le Premier Ministre Shinzô Abe à Vladivostok en marge du Forum Économique de l’Est. Les deux hommes souhaitent résoudre une fois pour toute les problèmes territoriaux dans l’archipel des Kouriles que empêchent la signature d’un accord de paix depuis plus de soixante-dix ans.
Ce conflit tourne autour des Territoires du Nord que les Russes considèrent comme partie intégrante des Kouriles alors que le Japon en clame la souveraineté. Ces territoires sont composés d’Etorofu, de Kunashiri, de Shikotan et des îles Habomais.
Vladimir Poutine a reconnu le Déclaration nippo-soviétique de 1956 qui promet le retour sous contrôle japonais de Shikotan et des Habomais après la signature d’un traité de paix. Mais pour Shinzô Abe, la résolution des problèmes territoriaux est l’une des conditions pour l’établissement d’un traité. De plus, une partie seulement des demandes japonaises sont accordées dans cette déclaration.
Pour convaincre la partie adverse, le Premier Ministre japonais mise sur l’économie. En effet, Shinzô Abe est l’un des seuls membres du G7 à se rendre en Russie alors que le pays est en perte de vitesse au niveau des investissements étrangers après la crise ukrainienne. Il insiste donc sur le fait qu’une paix entre les deux pays permettrait d’augmenter les investissements japonais en Russie et de développer, notamment, l’extrême est du pays. « Je crois que le développement de la région à fort potentiel qu’est l’extrême est est le problème prioritaire de la Russie » a-t-il déclaré.
Les deux dirigeants auront encore l’occasion de se rencontrer lors du G20 qui s’achève aujourd’hui, au mois de novembre au Pérou à l’occasion du Sommet de Coopération Économique Asie-Pacifique et lors de la visite du Président russe, le 15 décembre, dans le département de Yamaguchi, terre de Shinzô Abe.