En réponse aux récents tirs de missiles balistiques par la Corée du Nord, le Japon et les États-Unis prévoient de tester un nouveau missile intercepteur en octobre.
Un missile factice sera lancé à partir de l’île hawaïenne de Kauai alors que le missile intercepteur RIM-161 Standard Missile-3 (SM-3) Block IIA sera tiré à partir d’un destroyer américain type Aegis. Le nouveau SM-3 Block IIA est une version améliorée du SM-3 Block IA actuellement utilisé par les Forces d’auto-défense japonaises. Elles utilisent aussi le missile sol-air MIM-104 Patriot PAC-3. Le passage à la version IIA devrait permettre une meilleure couverture du pays avec une portée opérationnelle de 2 500 km et un plafond à 1 500 km.
Lors des récents tirs de missiles balistiques moyenne portée nord-coréens Musudan, une « trajectoire lobée » a été choisie pour envoyer un missile à une altitude beaucoup plus élevée qu’à l’accoutumée. Une « trajectoire lobée » est une trajectoire courbe où le missile va plus haut que loin. Lors du tir nord-coréen qui s’est abimé en mer du Japon, le missile a parcouru 400 km mais a atteint une altitude de 1 400 km.
Le développement du IIA a commencé en 2006 et le test prévu en octobre sera l’une des dernières étapes du processus. Si ce test et un second prévu avant la fin de l’année fiscale en cours sont des succès, le Japon et les États-Unis devrait pouvoir commencer la production dès l’exercice 2017.
Le gouvernement a par ailleurs demandé 14,7 milliards de yens pour 2017 afin de payer l’acquisition du Block IIA. Cependant, sa production est un processus très long, car beaucoup de segments de l’assemblage sont encore réalisés manuellement. Le déploiement au Japon n’est donc pas prévu avant 2021.