Le Premier Ministre japonais Shinzô Abe est arrivé ce 26 décembre à Hawaii où il s’est rendu à Pearl Harbor pour rendre hommage aux victimes mais aussi pour renforcer les liens avec les États-Unis.
Ce lundi, Shinzô Abe, accompagné du Ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida et de l’Ambassadrice Caroline Kennedy, est arrivé à la base de Pearl Harbor – Hickam avant de se rendre au Cimetière du Mémorial du Pacifique. C’est ici que les victimes de l’attaque du 7 décembre 1941 sont enterrées. Le Premier Ministre y a déposé une couronne de fleurs et s’est recueilli un instant. Il a également fleuri la tombe de l’ancien Sénateur Daniel Inouye qui a combattu en Europe et a participé au renforcement des liens entre le Japon et les États-Unis.
Shinzô Abe s’est ensuite rendu dans un cimetière japonais à Makiki où il a déposé une gerbe de fleurs au monument honorant des marins japonais morts à Hawaii avant la guerre ainsi que les militaires nippons décédés lors de l’attaque de Pearl Harbor.
Au Ehime Maru Memorial, le Premier Ministre a aussi tenu à rendre hommage aux neuf victimes de la collision entre le navire de l’école de pêche Uwajima, le Ehime Maru, et un sous-marin américain en 2001.
Le mardi 27 décembre, il a rendu une visite historique au mémorial de l’USS Arizona. Ce dernier accessible uniquement par bateau chevauche la coque du cuirassé coulé. 1 102 marins sur les 1 177 membres de l’équipage sont morts lors de l’attaque japonaise. C’est la première fois qu’un Premier Ministre japonais visite ce mémorial.
En 1951, le Premier Ministre Shigeru Yoshida avait déjà visité Pearl Harbor alors que dans les années 50, les Premiers Ministres Ichiro Hatoyama et le grand-père de Shinzô Abe, Nobusuke Kishi, s’étaient rendus au Commandement du Pacifique des États-Unis.
Cependant, et malgré les demandes d’associations d’anciens combattants américains, les différentes visites n’ont pas donné lieu à des excuses pour l’attaque surprise sur Pearl Harbor. Et cela n’est également pas le cas cette fois-ci. Un problème identique mais dans le sens inverse s’était aussi posé lors de la récente visite du Président Obama à Hiroshima.