« L’économie japonaise n’est pas en mauvais état » même si elle est touchée par la crise internationale, a déclaré vendredi à Pékin le Premier ministre japonais Taro Aso, alors que la Bourse de Tokyo a clôturé sur une nouvelle chute.
« Si elle était affectée par le ralentissement mondial, cela pourrait mener à un déclin des exportations et une chute des Bourses », a ajouté M. Aso à la presse avant l’ouverture du sommet de l’Asem organisé vendredi et samedi dans la capitale chinoise.
« L’impact le plus grave » de cette crise sur l’économie, ce sont « ces mouvements extrêmes des valeurs et des monnaies », a-t-il estimé.
La Bourse de Tokyo a clôturé vendredi sur un plongeon de 9,60%, en raison de la spectaculaire flambée du yen et des mauvaises perspectives de résultats pour les grandes entreprises japonaises.
M. Aso a appelé à des mesures pour éviter notamment de trop grandes turbulences sur les monnaies.
« Pour l’heure, personne ne souhaite vraiment un effondrement du système basé sur le dollar. Alors que des réunions internationales se tiennent en ce moment, nous sommes d’accord pour prendre des mesures de soutien au système », a-t-il souligné.
« Personne n’espère de changement drastique au système actuel », a-t-il insisté.
L’économie du Japon a subi sa pire contraction en sept ans pendant le trimestre d’avril à juin (-0,7% par rapport au trimestre précédent et -3% en rythme annuel). Beaucoup d’économistes estiment que la deuxième économie mondiale est d’ores et déjà entrée en récession.
Les chiffres de la croissance pour le trimestre suivant seront publiés le 18 novembre. Un deuxième trimestre consécutif de recul marquerait l’entrée formelle du Japon en récession, selon la définition la plus couramment admise par les économistes.
Le Japon a aussi vu son excédent commercial chuter de 94% en septembre comparé au même mois de 2007, à cause d’un net recul des exportations vers l’Amérique du Nord et l’Europe, selon des statistiques publiées jeudi.
AFP