Séisme au Japon : le maire ordonne la fermeture de la centrale nucléaire
Le maire de Kashiwazaki a ordonné mercredi la fermeture temporaire de la plus grande centrale nucléaire du Japon située dans sa commune, frappée lundi par un violent séisme qui a déclenché un incendie et de légères fuites radioactives.
« En vertu des lois sur la protection anti-incendie, il nous est difficile de vous autoriser à exploiter la centrale vu la situation actuelle. J’ordonne l’arrêt de son utilisation », a déclaré le maire, Hiroshi Aida.
L’édile a tenu ces propos lors d’une rencontre avec Tsunehisa Katsumata, le PDG de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) qui exploite la centrale.
Vêtu du bleu de travail des employés de la centrale, M. Katsumata s’est publiquement prosterné devant le maire en déclarant : « je présente mes excuses du fond du coeur pour avoir causé des craintes et des problèmes terribles ».
La centrale de Kashiwazaki-Kariwa est située à seulement neuf kilomètres de l’épicentre du séisme de magnitude 6,8 sur l’échelle de Richter, qui a fait lundi neuf morts, plus de 1.000 blessés et a pulvérisé des centaines de maisons.
Cette violente secousse a provoqué dans la centrale une légère fuite radioactive, un incendie et des dizaines d’autres incidents, notamment des fuites d’eau et de carburant et des bris d’équipements.
C’est la première fois qu’un séisme provoque une fuite radioactive au Japon, pays qui dépend à 35% du nucléaire pour son électricité mais qui est aussi situé dans une région à très hauts risques sismiques.
Le gouvernement japonais a déjà ordonné à Tepco de maintenir les sept réacteurs fermés jusqu’à nouvel ordre.
Le nouvel ordre édicté par le maire de Kashiwazaki signifie que la totalité de la centrale doit cesser d’être utilisée pour le moment.
Kashiwazaki-Kariwa représente environ 7% des capacités de production totales de Tepco, la plus grande compagnie d’électricité privée du monde. La centrale fournit en électricité la mégalopole de Tokyo, à 250 km au sud.
AFP