L’exposition, spécifique pour Blois, réunit plus de cinq cents œuvres d’art contemporain japonaises et une petite cinquantaine d’œuvres d’artistes français. Elle se détache absolument sur un fond noir qui rehausse la richesse de l’ensemble. Ce festival d’art franco-japonais unique en son genre – huiles, dessins, fleurs séchées et autres techniques particulières – vous attend jusqu’à dimanche soir à la Halle aux grains de Blois.
Le vernissage opéré hier soir en présence de nombreuses personnalités, s’appuyait sur une étonnante mise en scène au cours de laquelle un hommage était rendu à l’architecte et artiste disparu, Christian Langlois. Un personnage qui fait d’ailleurs le lien entre cette exposition et la ville de Blois qu’il a bien connue, puisqu’il s’était installé à Chouzy-sur-Cisse durant de longues années. Sa vie était évoquée par son épouse et M. Masahi Shimizu, le représentant de la société Art et communication à qui l’on doit l’expo. Une occasion aussi pour découvrir des aspects particuliers de la musique japonaise avec ce concert piano/percussions saisissant qui suivait.
Avant de découper un ruban symbolique, les organisateurs et personnalités avaient aussi fait place à la sublime Catherine Mathely qui interprétait des chansons anciennes de Jeanne Moreau ou de Piaf, accompagnée au piano électronique par Michel Lairot, grand musicien qui a fait de longues tournées au Japon avec des vedettes françaises illustres comme Mouloudji, adulé au pays du Soleil Levant. Inutile de dire combien étaient nourris les applaudissements qui suivirent.
Les Japonais ont aussi su montrer leur savoir-faire en matière de réception avec un cocktail original et subtil pour clôturer ce vernissage. Malgré l’heure tardive, les visiteurs, près de 200 hier soir, ont pris le temps de parcourir les nombreuses allées de la Halle aux grains pour admirer ces jolies compositions. Admirer seulement puisqu’il n’est pas question de commerce ici. L’exposition se veut essentiellement un message d’amitié entre les deux peuples, comme l’ont souligné les différents orateurs au cours des discours. Elle voulait aussi fêter les 150 ans des relations franco-japonaises établies officiellement en 1858. La même année que la signature de pactes similaires entre le Japon, les États-Unis, l’Angleterre, la Hollande et la Russie.
Vous avez jusqu’à dimanche soir – chaque jour de 11 h à 19 h – pour admirer cette magnifique expo dont l’entrée est, rappelons-le, gratuite.
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source : www.lanouvellerepublique.fr