Le nattô est une denrée alimentaire typiquement japonaise. Il est fabriqué à partir de graines de soja fermentées. Après la sauce soja et le tofu c’est au tour du nattô de se lancer à la conquête du marché international.
Un producteur a mis au point un nattô moins collant afin de le rendre plus apprécié des étrangers. Ces vertues sont nombreuses. Des études récentes ont révélé qu’il contient une grande quantité d’enzymes nattokinase qui luttent contre les caillots à l’origine des infarctus du myocarde, de vitamine K2 une molécule efficace contre le vieillissement et qui joue un rôle clé dans le maintien de la solidité osseuse. Selon la Fédération nationale des coopératives de nattô, sa consommation au Japon atteignait 214 milliards de yens en 2016. Si le marché du nattô se porte bien dans l’Archipel, il n’en est pas de même à l’international. Les ventes de nattô à l’étranger sont principalement des achats réalisés par des japonais expatriés.
Des recherches ont permis d’identifier la variété de bactérie Bacillus subtilis produisant un nattô moins collant. C’est grâce à cette découverte qu’est né en 2014 le nattô Mamenoka. Il est environ 25 % moins gluant que les variétés communes. L’odeur, elle, ne change pas ou peu. Des fabricants ont décidé de s’impliquer dans le développement de produits à base de Mamenoka. Ainsi, du beurre, des gaufres, des sablés ou encore une vinaigrette contenant du Mamenoka ont vu le jour. Le nattô Mamenoka a fait sa première apparition à l’étranger en janvier 2015 au Salon des professionnels de l’hôtellerie Sirha, à Lyon en France. A terme, il vise une commercialisation en Europe mais des marchés tels que celui des États-Unis et de l’Asie du sud-est restent prioritaires.