TOKYO (AFP) — Une trentaine de passionnés de la marque américaine Apple campent depuis mardi soir devant un magasin de l’opérateur japonais Softbank, au coeur de Tokyo, où sera lancé vendredi à 07h00 le téléphone multimédia iPhone 3G.
La commercialisation au Japon de l’iPhone de troisième génération (3G) est un événement pour tous les passionnés d’Apple, privés de la précédente version (2G), incompatible avec les réseaux cellulaires de l’archipel.
« Je suis un immense fan d’Apple et je suis tout excité à l’idée de me payer un iPhone », se réjouit Hiroyuki Sato, un étudiant de 25 ans, vêtu d’un T-Shirt portant une pomme, le logo de la firme américaine.
« Je trouve son ergonomie géniale comparée à celle des autres téléphones portables », justifie le jeune homme. Il s’apprête à passer encore deux nuits sur le trottoir du quartier huppé d’Omotesando, juste pour être parmi les premiers à poser les doigts sur le large écran tactile du terminal vedette d’Apple.
L’iPhone 3G sera exclusivement proposé par le troisième opérateur japonais, Softbank, qui compte sur la renommée d’Apple pour donner un coup de pouce à sa propre image de marque.
« Nous espérons que l’iPhone nous permettra d’attirer des clients des autres opérateurs », a déclaré une porte-parole de Softbank, Naoki Nakayama.
Softbank proposera deux modèles d’iPhone 3G (de 8 ou 16 mégaoctets de mémoire), pour un prix allant de 23.000 yens (137 euros) à 42.000 yens (250 euros), selon les formules d’abonnement.
Toutefois, certains consommateurs reprochent déjà à l’iPhone d’être dépourvu de fonctions devenues courantes sur les appareils japonais, comme la réception TV numérique ou la lecture de codes à barres en deux dimensions pour accéder rapidement à des sites de commerce.
Ainsi, 91% des quelque 500 Japonais de 20 à 49 ans interrogés récemment par la société d’études marketing Ishare disent ne pas avoir l’intention de s’offrir l’iPhone 3G.
A ce jour, le marché des téléphones portables japonais est monopolisé par les acteurs locaux (Sharp, Panasonic, NEC, Fujitsu, Sony-Ericsson, Kyocera, etc.). Aucun téléphone de marque étrangère n’a jusqu’à présent réussi à séduire les exigeants « mobilautes » Japonais.