Un groupe de recherche allemand a donné aux représentants du groupe ethnique des Aïnous au Japon un crâne qu’un Allemand avait secrètement volé dans une tombe au Japon en 1879.
Alexander Paschos, le président de la Société de Berlin d’anthropologie, d’ethnologie et de préhistoire, dit que le groupe a décidé de rendre le crâne « en signe de bonne volonté ». Le crâne avait été pris par Georg Schlesinger dans une tombe sur l’île d’Hôkkaidô, partie la plus au Nord du Japon. L’objet avait été gardé dans les archives du groupe, et a seulement été rendu ce lundi 31 août à l’ambassade japonaise de Berlin.
Le peuple aïnou est en effet connu pour vivre dans le Nord du Japon et dans une partie de la Russie, notamment les îles Kouriles ainsi que l’île de Sakhaline. Il est difficile de recenser le nombre de membres du groupe ethnique aïnou aujourd’hui car la plupart cachent leur origine à cause du racisme auquel ils font face. De nombreux aïnous ne connaîtraient même pas leur origine, leurs descendants l’ayant cachée. Le crâne retrouvé devrait être significativement différent des crânes japonais de l’époque, les Aïnous étant initialement peu semblables physiquement aux Japonais, car plus grands, poilus et sans yeux bridés. La reconnaissance du peuple aïnou n’a été rendue officielle qu’en 2008 par le parlement japonais, qui a commencé à prendre des mesures urgentes pour rétablir un siècle de nombreuses discriminations et de pauvreté.