L’auteur d’un trojan termine derrière les barreaux
Il s’agit du premier auteur de code malveillant arrêté au Japon… Le motif : violation du droit d’auteur
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La législation nippone ne permet pas de mettre fin aux agissements d’un auteur de code malveillant. Du coup, les enquêteurs du pays du soleil levant cherchent à contourner ce vide juridique.
Ils viennent d’en faire l’illustration en arrêtant un étudiant auteur d’un cheval de Troie sur le motif de violation du droit d’auteur.
Dans les faits, l’auteur du trojan a utilisé une image protégée par copyright (voir ci-dessous) dans son code malveillant.
Le malware nommé Harada (ndlr : en référence à un célèbre manga) par les médias locaux semble utiliser le cheval de Troie Pirlames, déjà en circulation sur la Toile nippone depuis plus d’un an.
Ce code cible les machines Windows, il a utilisé le réseau de P2P le plus populaire du pays : Winny, comme vecteur de propagation.
Le but de ce code était d’afficher des images extraites de célèbres mangas lorsque l’utilisateur cible lisait une vidéo ou écoutait de la musique. Un message était associé aux images : « Ah je vois, vous utilisez encore un réseau de P2P. Si vous n’arrêtez par dans 5 secondes je vais vous tuer. »
Selon la police de Kyoto, trois hommes ont été interpellés, ils ont reconnu les faits. Masato Nakatsuji, un étudiant âgé de 24 ans a affirmé être l’auteur du code, et deux complices Shoji Sakai, 39 ans, et Katsushisha Ikema 35 ans, sont suspectés d’avoir diffusé le trojan sur le réseau de P2P.
« Normalement, les auteurs de virus et de trojans se font arrêter parce qu’ils provoquent de gros dommages. Mais dans cette affaire, l’auteur du code est accusé d’avoir violé le droit d’auteur. Il a utilisé des images protégées pour cacher son trojan » explique Grahama Cluley, senior technology consultant pour Sophos.
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