La compagnie d’électricité japonaise a annoncé que son bénéfice net sera réduit de 80% pour l’année 2007-2008. Le séisme a provoqué la fermeture pour un temps indéterminé de sa principale centrale nucléaire.
Le tremblement de terre du lundi 16 juillet au Japon, qui a fait 10 morts et de nombreux dégâts matériels, a profondémment atteint l’industrie nuclaire nippone. La plus grande compagnie privée d’électricité au monde, Tepco (Tokyo Electric Power) a émis ce mardi un important avertissement sur ses résultats. Tepco annonce en effet une réduction de près de 80% de son bénéfice net pour l’exercice 2007-2008. Le japonais table désormais sur 65 milliards de yen (400 millions d’euros) contre les 310 milliards prévus auparavant ( 1,9 milliard d’euros).
Les prévisions de Tepco pâtissent principalement de la fermeture de sa centrale nucléaire basée à Kashiwazaki-Kariwa, considérée comme la plus grande du monde. Celle-ci a été endommagée par le dernier tremblement de terre qui a secoué le pays, provoquant 10 morts, plus de 1.000 blessés et des dégâts matériels considérables. De magnitude 6,8 sur l’échelle de Richter, l’épicentre du séisme ne se situait qu’à neuf kilomètres de la centrale et a provoqué outre de petites fuites radioactives, un incendie dans le transformateur.
Fermée pour une période indéterminée, la centrale nucléraire de Tepco va être inspectée par les inspecteurs de l’Agence Internationale de l’énergie atomique (AIEA). La compagnie nippone doit donc chercher à compenser la perte des 8.212 mégawatts de la centrale alimentant Tokyo et représentant 47% de la production d’électricité de Tepco. Celle-ci est vitale pour la production japonaise d’électricité dépendante à 35% du nucléaire. Le japonais devra donc avoir recours à l’importation de pétrôle dont le prix élevé explique en grande partie la révsion à la baisse des prévisions de son bénéfice net.
La fermeture de sa centrale pourrait durer bien plus qu’une année. Pire, celle-ci se situerait sur une faille active. Par ailleurs, le japonais doit également faire face aux vives critiques des anti-nucléaires ravivées par les récents incidents alors que la position du Premier ministre Shinzo Abe n’a jamais été aussi incertaine. La compagnie nippone n’est pas au bout de ses peines.
latribune.fr