La presse japonaise se montrait prudente, jeudi, après la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine, craignant un tropisme chinois et une politique protectionniste de la nouvelle administration démocrate.
Le Yomiuri (droite libérale), principal tirage du pays, appelait le gouvernement japonais à s’assurer au plus tôt des intentions de M. Obama vis-à-vis du Japon, soulignant que l’entourage du vainqueur comptait de nombreux diplomates sinologues.
« M. Obama a déclaré qu’il donnerait beaucoup d’importance à sa politique asiatique, mais il n’a jamais dit qu’il mettrait l’accent sur l’alliance des Etats-Unis avec le Japon », s’inquiétait le quotidien.
Le Sankei (droite conservatrice) était plus direct, jugeant l’élection du démocrate comme « un test pour l’alliance Japon-Etats-Unis ».
Selon l’Asahi (centre), le Premier ministre japonais Taro Aso, un conservateur, « a des liens étroits avec des responsables du parti républicain aux Etats-Unis depuis son passage au ministère des Affaires étrangères », entre 2005 et 2007.
« Mais il a peu de liens avec le parti démocrate » dont est issu M. Obama et qui est majoritaire au Congrès américain, expliquait le journal.
Les Etats-Unis sont le plus proche allié du Japon et l’archipel, officiellement pacifiste, dépend de la protection américaine pour sa défense.
Le quotidien des milieux d’affaires Nikkei appelait en outre le prochain président « à ne pas céder au protectionnisme » en ces temps de crise économique.
« Nous demandons à M. Obama de (…) maintenir la porte de l’Amérique ouverte » aux produits japonais, renchérissait le Mainichi (centre-gauche).
AFP