La Banque mondiale a annoncé vendredi que le Japon s’était engagé à investir deux milliards de dollars dans un de ses fonds, destiné à aider les banques « sur les petits marchés émergents ».
« La contribution japonaise serait la première à ce fonds, qui a été annoncé cette semaine par (le président de la Banque mondiale Robert) Zoellick comme partie intégrante d’une réponse plus large de la Banque mondiale à la crise », a précisé la Banque mondiale dans un communiqué.
« La contribution se ferait à travers la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC) et marquerait le succès du lancement du fonds », a poursuivi l’institution basée à Washington.
Ce fonds et son financement doivent encore être soumis à l’approbation des conseils d’administration de la JBIC, et de la filiale de la Banque mondiale destinée à prêter au secteur privé, la Société financière internationale (IFC).
L’IFC compte elle-même engager 1 milliard de dollars dans ce fonds. « Nous apprécions fortement la réponse de la Banque mondiale à la crise financière.
Cette initiative pour recapitaliser les banques est similaire aux mesures nationales que nous prenons pour stimuler l’économie japonaise, en particulier dans le soutien aux petites et moyennes entreprises », a déclaré le ministre des Finances japonais, Shoichi Nakagawa, cité dans le communiqué.
« Je suis ravi de pouvoir annoncer la contribution du Japon à ce fonds, qui je pense contribuera significativement à renflouer les banques dans les pays pauvres et protégera au final les plus pauvres des conséquences de la crise financière mondiale », a déclaré M. Zoellick.
« Nous apprécions beaucoup le fort partenariat entre le Japon et la Banque mondiale et espérons que d’autres pays suivront l’exemple du Japon en apportant une contribution aussi significative », a-t-il poursuivi.
« Le fonds proposé serait une manière très efficace de soutenir le système bancaire de pays qui n’ont pas les ressources pour contrer les effets de cette crise mondiale. Les montants qui doivent être investis iraient loin dans les petites économies et pourraient contribuer à empêcher la crise de s’étendre », a expliqué le directeur général de l’IFC, Lars Thunell.
Cette annonce intervient à l’issue d’une rencontre entre MM. Zoellick et Nakagawa, quelques heures avant l’ouverture d’un sommet des grands pays industrialisés et émergents du G20 à Washington qui doit se poursuivre samedi.
Tokyo a également annoncé vendredi qu’il allait proposer lors du sommet de prêter jusqu’à 100 milliards de dollars au Fonds monétaire international, institution soeur de la Banque mondiale.
Le Japon détenait fin octobre près de 978 milliards de dollars en réserves de change, ce qui le place à la deuxième place mondiale derrière la Chine.
AFP