Dans la revue de presse du mercredi 7 avril, nous aborderons : l’anniversaire du premier état d’urgence, l’ONU qui intervient sur un projet de loi, et une championne de karaté harcelée qui fait démissionner le directeur technique.
Le Japon, 1 an après l’état d’urgence
Cela fait maintenant un an que le gouvernement japonais a déclaré l’état d’urgence lié au coronavirus. Le pays se trouve aujourd’hui encore dans une situation précaire et craint une nouvelle vague de cas de COVID-19. Une quatrième vague semble imminente, car les cas de variants continuent de se propager avec une diminution de l’efficacité des restrictions. Les spécialistes affirment que si le gouvernement n’avait pas levé son premier état d’urgence le 25 mai, le virus n’aurait pas continué de progresser autant. Les experts de l’époque souhaitaient le prolonger jusqu’à la mi-juin. Cependant, il y a des problèmes dans la lutte contre le virus qui n’existaient pas il y a un an. « Avec une augmentation des mouvements des personnes à toute heure de la journée et avec la question des souches variantes, nous sommes confrontés à une situation plus difficile qu’auparavant », a déclaré Shigeru Omi, président de l’Agence national de la santé japonaise.
L’ONU supervise le projet de loi sur l’immigration
En février, le gouvernement a présenté un projet de loi, visant à réviser la Loi sur le contrôle de l’immigration, afin de régler la question de la détention à long terme des ressortissants étrangers. Un groupe d’experts de l’ONU demande au gouvernement japonais de revoir son projet de loi sur le contrôle de l’immigration. Le groupe a souligné qu’un projet de loi pourrait violer le pacte international relatif aux droits civils. L’ONU s’est dit « gravement préoccupée » par une clause qui permet l’expulsion des personnes ayant demandé plus de trois fois le statut de réfugié. Cette clause pourrait violer le principe de non-refoulement, qui interdit l’expulsion de personnes vers un pays où elles pourraient être persécutées. En vertu d’une révision du projet de loi, de nouvelles dispositions sur une « mesure de surveillance » et une « protection complémentaire » seraient ajoutées à la loi. La mesure de surveillance permettrait aux étrangers détenus de vivre à l’extérieur des établissements de détention dans certaines conditions.
Une karatéka porte plainte pour harcèlement
Le directeur technique de la Fédération japonaise de karaté (FJK), Masao Kagawa, a démissionné le 7 avril. Ceci à la suite de plaintes pour harcèlement de la part de la championne du monde Ayumi Uekusa. Kagawa quitte aussi le conseil d’administration de la Fédération. Selon Uekusa, Kagawa a frappé son visage avec un sabre en bambou au cours de l’entraînement le 27 janvier, entrainant une contusion à l’œil gauche, et il a nui à son estime de soi. Elle n’a pas été autorisée à rejoindre le camp d’entraînement de l’équipe nationale en mars. La fédération avait déjà déclaré que les sabres en bambou sont dangereux et ne devaient pas être utilisés à l’entraînement. Le directeur technique a affirmé qu’il n’avait pas intentionnellement blessé l’œil de la championne et que cela faisait « partie de la formation ». Cependant, il s’est excusé le matin du 7 avril, « J’enseigne le karaté aux athlètes depuis de nombreuses années, mais c’est entièrement de ma faute ». Puis il a ajouté : « Je suis vraiment désolé pour elle ». La Fédération devrait tenir une réunion du conseil d’administration le 9 avril et décider de mesures punitives contre Kagawa.