Dans la revue de presse du jeudi 8 avril, nous aborderons : l’objectif de neutralité carbone du gouvernement, une fête en lien avec le ministère de la santé et ses lourdes conséquences, puis le nombre de délits liés au cannabis qui ne cessent d’augmenter dans l’Archipel.
Vers une neutralité carbone d’ici 2050
Le gouvernement japonais a pour ambition d’ici 2030, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à ses chiffres de 2013. Cette décision, en déçà de l’objectif précédent, intervient avant la rencontre entre le Premier ministre Yoshihide Suga et le président américain Joe Biden, le 16 avril à Washington et d’un sommet virtuel sur le climat accueilli par Biden, les 22 et 23 avril 2021. En effet, l’objectif du Premier ministre japonais à 2030 est désormais justifié par l’ambition de faire du Japon, un pays à émission neutre d’ici 2050. Le gouvernement avait précédemment prévu de finaliser l’objectif à 2030 lors de la COP26, en novembre dernier, mais M. Suga a décidé de le réévaluer selon les développements de la communauté internationale. Alors que le ministre de l’Environnement japonais propose un objectif ambitieux de réduction des émissions de 45%, le ministre de l’Industrie préconise, lui un taux plus prudent de 35% tenant compte des contextes politiques et économiques. Le Japon envisage aussi d’étendre les projets qui favorisent des énergies renouvelables pour mettre en œuvre son plan.
La Covid s’invite au Ministère de la santé
Le 24 mars dernier, 23 fonctionnaires travaillant à la division de la santé des personnes âgées, ont été aperçues dans un izakaya, dans le quartier de Ginza à Tôkyô, en train d’y faire la fête. Cette sortie a eu lieu durant la période où le ministre de la Santé insistait auprès des citoyens, sur le fait qu’il fallait accepter de se restreindre dans leurs vies quotidiennes. Cette soirée a duré de 19h15 à 23h50, même si le gouvernement de Tôkyô demandait aux restaurants et aux bars de fermer à 21h pour lutter contre le coronavirus.
Le ministère de la Santé a déclaré aujourd’hui que six de ces fonctionnaires avaient été testés positif au nouveau coronavirus, dont trois qui avaient assisté à la soirée à Ginza. Le ministre de la Santé, Norihisa Tamura, a déclaré lors d’une réunion du comité de la santé, du bien-être et du travail : « Encore une fois, je m’excuse sincèrement ». Après la mise en lumière du scandale, le ministère a réprimandé le chef de section et les 22 fonctionnaires présents. Tamura a aussi déclaré qu’il s’exemptera volontairement de son salaire afin d’assumer sa responsabilité.
Le nombre de délits liés au cannabis explose
Selon la police, 5034 personnes ont été impliquées dans des crimes liés au cannabis au Japon en 2020. Les adolescents et ceux dans la vingtaine représenteraient la majorité des délinquants. Ce sont 713 de plus par rapport à l’année précédente et ce nombre dépasse les 5 000 pour la première fois. L’usage de cannabis est à tolérance zéro au Japon. Le nombre de personnes impliquées dans des affaires de cannabis et âgées de 14 à 19 ans, a quadruplé par rapport à 2016 atteignant 12,9 pour 100 000 personnes. Quant à la population de plus de 20 ans, le nombre a été multiplié par 2,5 pour atteindre 20,1.
Comme certains pays commencent à légaliser le cannabis, la consommation médicale pour une partie des consommateurs, l’usage récréatif pour d’autres, ou encore le CBD, le Japon lutte contre les personnes arrivant en provenance de ces pays. « Ne vous procurez pas de la marijuana, même si vous êtes dans un pays ou une région qui la légalise », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans une déclaration la semaine dernière. Cependant la majorité des délinquants a commencé à utiliser du cannabis lorsqu’ils avaient au moins 20 ans mais déclarent en avoir consommé la première fois pour s’intégrer à un groupe.