Dans la revue de presse du lundi 3 mai, nous aborderons : le gouvernement demande 500 infirmières pour les Jeux olympiques, les vêtements vendus seraient responsables d’une forte émission de CO2 et plus de 300 personnes par jour ne respecteraient pas la quarantaine imposée.
Une demande de 500 infirmières pour les Jeux olympiques
Au Japon, certaines infirmières s’insurgent contre la demande des organisateurs des Jeux olympiques de Tôkyô de dépêcher 500 d’entre elles pour aider à l’organisation des Jeux. Elles affirment qu’elles sont déjà à bout de souffle face à la pandémie. Les responsables olympiques ont déclaré qu’ils auraient besoin de 10 000 travailleurs médicaux pour les Jeux, et la demande d’infirmières supplémentaires intervient dans un contexte de nouvelle flambée du virus. Tôkyô et Ôsaka sont en état d’urgence, pour l’instant jusqu’au 11 mai. « Au-delà du sentiment de colère, j’ai été stupéfaite par l’insensibilité », a déclaré Mikito Ikeda, infirmière à Nagoya, dans le centre du Japon. « Cela montre à quel point la vie humaine est prise à la légère ». L’appel à un plus grand nombre d’infirmières est typique des changements impromptus qui surviennent presque quotidiennement alors que les organisateurs et le Comité international olympique tentent d’organiser les Jeux au milieu d’une pandémie.
Les vêtements responsables d’émissions de CO2 importantes
Les vêtements vendus au Japon contribuent à générer plus de 95 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an, principalement émis lors du processus de fabrication à l’étranger, d’après une estimation du gouvernement. Selon le ministère japonais de l’Environnement, le processus de fabrication et de transport des vêtements produirait 94,6% de ces émissions de CO2. Selon un rapport du programme des Nations Unies pour l’environnement, l’industrie de l’habillement est responsable de 10% des émissions mondiales. Fin avril, le Premier ministre Yoshihide Suga a révélé un nouvel objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 46% d’ici à l’exercice 2030, par rapport aux niveaux de l’exercice 2013, lors d’un sommet sur le climat organisé par le président américain Joe Biden. Conformément à cette nouvelle promesse, le ministère espère maintenant sensibiliser le public à l’impact environnemental de l’industrie textile, comme les émissions de CO2 et la pollution de l’eau, principalement dans les usines de production.
Un auto-isolement peu respecté
Depuis la fin du mois de mars, afin de tenir à distance les cas importés de coronavirus et de contrôler toutes les arrivées dans le pays, les contrôles quotidiens ont été effectués dans le cadre du renforcement des mesures de contrôle aux frontières. Selon le ministère, il a fallu retrouver en moyenne 24 000 personnes par jour pendant les 14 jours de la période d’auto-quarantaine. Sur ce nombre, environ 200 à 300 personnes par jour n’ont pas pu être confirmées comme étant dans les lieux de quarantaine annoncés. Un responsable du ministère de la Santé a appelé les gens à ne pas trop se fier aux résultats des tests effectués lors de leur entrée dans le pays, car il est possible d’obtenir un faux résultat négatif pendant la période d’incubation. Le Japon exige désormais que tous les arrivants dans le pays fournissent les résultats négatifs des tests COVID-19 effectués dans les 72 heures suivant leur départ et qu’ils soient testés à nouveau au moment de leur entrée. Le ministère de la Santé a prévenu que les sanctions en cas de non-respect incluent la révélation publique des noms ou, dans le cas d’un ressortissant étranger, la révocation de son statut de résident et son expulsion.