Dans la revue de presse du vendredi 28 mai, nous aborderons : les athlètes à leurs risques et périls, le vote par correspondance pour les infectés et la santé mentale de retour dans les lycées.
Le CIO se dédouane
Jeudi, le CIO a déclaré aux athlètes olympiques que la clause de renonciation qu’ils doivent signer pour dégager les organisateurs des JO de Tôkyô de toute responsabilité en cas de problèmes liés au COVID-19 était une « pratique courante » pour les grands événements sportifs. La question a été soulevée lorsque le président du CIO, Thomas Bach, a répondu aux questions pour clore une conférence en ligne de deux jours organisée par la commission olympique officielle représentant les athlètes. « Je sais que c’est une préoccupation pour un certain nombre d’entre vous », a déclaré Bach, avant de demander à la directrice des opérations du CIO, Lana Haddad, de donner ce qu’il a appelé « une réponse d’expert ». Les organisateurs olympiques ont publié des protocoles sanitaires que tous les participants aux jeux doivent suivre et qui sont régulièrement mis à jour. Le guide destiné aux athlètes note que « malgré tous les soins apportés, les risques et les répercussions ne peuvent pas être totalement éliminés, et vous acceptez donc d’assister aux Jeux olympiques et paralympiques à vos propres risques. »
Vote à distance
Un projet de loi spécial visant à permettre aux patients COVID-19 de voter par correspondance a été approuvé jeudi par plusieurs partis, Notamment le Parti Libéral Démocrate et le Parti Constitutionnel Démocrate du Japon (PCDJ). Dans le projet de loi, les personnes éligibles pour le vote par correspondance seront les patients COVID-19 en convalescence à domicile ou dans des lieux d’hébergement désignés. Mais aussi, les électeurs en quarantaine dans ces lieux d’hébergement ou des lieux similaires à leur retour de l’étranger. Les personnes considérées comme ayant été en contact étroit avec des personnes infectées seront exemptées de cette mesure spéciale. Mais le PCDJ et le Parti Démocrate du Peuple ont demandé l’inclusion de ces personnes. Selon le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, au 19 mai, environ 33 000 personnes étaient en convalescence à leur domicile et environ 10 000 patients atteints du COVID-19 étaient hébergés dans des établissements d’hébergement dans tout le pays.
Santé mentale étudiante
Le Japon va, à partir du printemps prochain, relancer l’enseignement de la santé mentale dans les lycées, supprimé il y a quarante ans, à la suite d’un nombre record de suicides chez les jeunes et d’inquiétudes quant aux effets de la pandémie du coronavirus. Selon les nouvelles directives du gouvernement concernant les programmes des lycées, les manuels d’éducation physique et de santé qui seront utilisés au printemps 2022 comprendront des descriptions de méthodes de prévention et d’adaptation pour aider les élèves en détresse mentale à faire face à leurs problèmes. Emiko Michigami, 60 ans, infirmière au lycée Soka Higashi du département de Saitama, est l’un des membres du corps enseignant en première ligne pour trouver les meilleurs moyens de gérer l’éducation à la santé mentale de ses élèves : « Vous sentez-vous stressé à cause de la pandémie de COVID-19 ? L’instabilité mentale peut survenir chez n’importe qui et doit être traitée rapidement », a déclaré Michigami aux quelques 40 étudiants de première année de son cours sur la santé mentale en février. Les nouvelles lignes directrices du programme scolaire ont ajouté « la prévention et la guérison des troubles mentaux » à l’éducation physique et à la santé. Les élèves apprendront non seulement les mécanismes de la maladie mentale, mais aussi que tout le monde est susceptible d’en souffrir et que les chances de guérison sont plus élevées si la maladie est détectée et traitée à un stade précoce.