Dans la revue de presse du mardi 8 mars, nous aborderons : le retour au vocable plus nationaliste, les nouvelles directives pour la livraison de matériel et les écarts entre les sexes au Japon.
Retour à l’expression originale
Le Premier ministre Fumio Kishida a décrit les Territoires du Nord, au large du département le plus septentrional d’Hokkaidô, disputés à la Russie, comme « territoire inhérent » au Japon. Les Japonais ont fait des efforts pour éviter d’utiliser ce terme depuis novembre 2018, lorsque le Premier ministre de l’époque, Shinzô Abe, avait accepté, lors d’un sommet Japon-Russie, d’accélérer les négociations en vue d’un traité de paix. Kishida a cependant décidé de revenir à l’expression originale après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Repris par l’opposition, il a ajouté : « Nous avons utilisé le terme ‘territoire souverain’ de manière diplomatique » et l’utilisation de « ‘territoire inhérent’ et de ‘territoire souverain’ est la réponse de notre pays ».
Nouvelles directives sur les équipements
Le Japon va revoir ses directives sur le transfert d’équipements de défense à l’étranger, alors que le pays se prépare à envoyer du matériel des Forces d’autodéfense (FAD) en l’Ukraine. La fourniture d’équipements de défense à un pays en guerre est rare pour le Japon, contraint par sa Constitution pacifiste. Des conditions strictes doivent être respectées. Les directives montrent comment les principes généraux du pays sur le transfert d’équipement et de technologie de défense doivent être appliqués. Les nouvelles directives indiqueraient que « l’équipement de défense attribué par le ministre de la Défense, sur la base de la loi sur les FAD, peut être fourni à l’Ukraine, qui a été envahie en violation du droit international ».
Écart entre les sexes selon les départements
Un groupe de professeurs a révélé une estimation des indices d’écart entre les sexes pour les 47 départements du Japon, afin d’attirer l’attention sur l’inégalité entre les hommes et les femmes. Les indices utilisés par le groupe s’appuient sur les mêmes méthodes que celles utilisées par la Forum économique mondial, a indiqué Mari Miura, professeur de sciences politiques à l’Université de Sophia. Sur le plan politique, Tôkyô, où environ 30% des membres de l’assemblée métropolitaine sont des femmes, arrive en tête, son indice étant de 0,292 (plus le chiffre est proche de un, plus l’écart est faible). Kanagawa, près de la capitale, et Niigata, au nord-ouest, sont respectivement deuxième et troisième à 0,226 et 0,220.