Dans la revue de presse du mercredi 8 juin, nous aborderons : le renforcement des liens entre le Japon et l’OTAN, la suspension des accords de pêche avec la Russie et la baisse record du taux du yen.
Renforcement des liens entre le Japon et l’OTAN
L’amiral Rob Bauer, chef du comité militaire de l’OTAN, et le général Kôji Yamazaki, chef d’état-major interarmées des Forces japonaises d’autodéfense, ont discuté ce mercredi. La discussion a tourné autour de la situation ukrainienne. Ainsi, les deux parties ont convenu d’intensifier leur coopération à ce sujet. Bauer a déclaré que la coopération entre les nations démocratiques libres est nécessaire pour défendre l’ordre basé sur les règles internationales. Mais aussi que le Japon est un partenaire important pour l’OTAN. Yamazaki a, quant à lui, réaffirmé que le Japon était déterminé à maintenir un ordre international ouvert et libre fondé sur l’état de droit, et qu’il renforcerait sa coopération avec l’OTAN. Bauer a ensuite rencontré le ministre de la Défense Nobuo Kishi.
Suspension des accords de pêche avec la Russie
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé la suspension de l’accord bilatéral de 1998. Cet accord permettait aux pêcheurs japonais de pouvoir exercer leur métier en toute sécurité autour de quatre îles au nord du Japon, revendiquées par celui-ci et occupées par la Russie. Selon Moscou, l’accord sera suspendu « jusqu’à ce que Tôkyô respecte ses engagements financiers ». Cependant, pour le Japon, cette suspension est vue comme une protestation suite au durcissement des sanctions que Tôkyô a mis en place après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Par ailleurs, cette annonce a été faite sans consultation préalable du gouvernement japonais. Néanmoins, la saison de pêche ne reprenant qu’en septembre, le gouvernement japonais espère trouver une solution d’ici-là.
Le yen atteint son taux le plus bas depuis 20 ans
Pour la deuxième journée consécutive, le yen a atteint son taux le plus bas en 20 ans. Ainsi, aujourd’hui, un euro équivaut à 143,84 yens. Selon Haruhiko Kuroda, gouverneur de la banque du Japon, cet assouplissement monétaire est voulu afin d’atteindre un objectif d’inflation de 2% de manière durable. Mais également, afin de créer un « cycle vertueux dans lequel les prix augmentent modérément tandis que les bénéfices, l’emploi et les salaires des entreprises s’améliorent ». Ainsi, si une devise plus faible nuit aux ménages et aux importateurs, elle stimule les bénéfices que réalisent les grosses entreprises japonaises à l’étranger. De même, elle pourrait aider à relancer et stimuler le tourisme, ce qui serait profitable aux économies régionales. Cependant, la hausse des prix liée à cette inflation pèse de plus en plus sur les foyers japonais.