Dans la revue de presse du vendredi 16 décembre, nous aborderons : la manifestation devant le bureau de Kishida, la hausse du budget des garde-côtes ainsi que les mesures contre l’exode rural.
Manifestation contre la nouvelle stratégie
Vendredi, des manifestants ont protesté contre la décision du gouvernement d’acquérir une capacité de frappe de base ennemie, dans le cadre d’un changement majeur dans la politique de défense. Rassemblés devant le bureau du Premier ministre, ils ont crié divers slogans qualifiant cette décision d’inconstitutionnelle. En effet, pour les manifestants, cette capacité va à l’encontre de l’article 9 de la Constitution pacifiste japonaise. Pour l’un d’eux, « les limites de la course aux armements disparaissent et le danger de guerre grandit » et il est nécessaire que « les États-Unis, la Chine et les autres pays concernés » trouvent des compromis. La manifestation a regroupé une centaine de personnes.
Hausse du budget des garde-côtes
Le Japon a décidé d’augmenter son budget des garde-côtes à environ 320 milliards de yens (2,2 milliards d’euros) au cours de l’exercice 2027, alors que les tensions autour des îles Senkaku, revendiquées par la Chine, augmentent. Cela représente 1,4 fois le budget initial de 2022. Le cabinet du Premier ministre Fumio Kishida souhaite également approfondir la coordination entre les garde-côtes, la police et les Forces d’autodéfense pour contrer plus efficacement les incursions récurrentes des navires chinois dans les eaux japonaises. Les garde-côtes profiteront également de nouveaux matériels comme quatre grands navires de patrouille et des drones, qu’ils ont commencé à utiliser cette année.
Exode rural
Le Japon vise à réduire la surpopulation à Tôkyô en arrêtant l’exode de la population vers la capitale, et trois des départements voisins, d’ici la fin de l’exercice 2027. Cela fait partie du nouveau plan quinquennal de revitalisation régionale que le gouvernement va mettre en place. Le projet, validé ce vendredi, précise les mesures et les objectifs chiffrés à mettre en œuvre à partir de l’exercice 2023. L’exode rural un est fléau qui laisse de larges régions dépeuplées. Rien que durant l’exercice 2021, la différence entre les entrées et les sorties de la zone métropolitaine de Tôkyô s’élève à 84 000 personnes.