Le président élu des Etats-Unis, Barack Obama, a déclaré dans un entretien télévisé à diffuser dimanche, qu’il s’apprêtait à nommer ministre des Anciens combattants le général de réserve d’origine japonaise, Eric Ken Shinseki.
Aujourd’hui âgé de 66 ans, diplômé de l’Académie militaire de West Point et blessé durant la guerre du Vietnam, le général Shinseki a été le premier général américain 4 étoiles d’origine asiatique de toute l’histoire des Etats-Unis.
Chef des forces armées américaines en Europe, ainsi que de la mission de l’Otan pour la mission de paix en Bosnie-Herzégovine, il avait été nommé chef d’état-major en 1999 par le président de l’époque, Bill Clinton. L’annonce de sa nomination aux Anciens combattants, l’un des quatre plus grands ministères du gouvernement des Etats-Unis, sur le plan budgétaire, devrait être confirmée par M. Obama dimanche, devant la presse à Chicago, jour de la commémoration officielle de Pearl Harbour, l’attaque japonaise surprise contre la flotte américaine du Pacifique en 1941.
« Je suis sur le point d’annoncer la nomination du chef de l’Administration des anciens combattants, le général Eric Shinseki », né à Hawaï d’une famille d’origine japonaise, a déclaré M. Obama, sur la chaîne de télévision NBC. « Je pense que le général Shinseki est exactement la personne idoine étant capable de faire honneur à nos troupes, lorsqu’elles rentreront au pays », a-t-il ajouté.
De son côté, le président de l’association des vétérans américains de la guerre du Vietnam, John Rowan, a estimé que le choix du général Shinseki à ce poste était « prometteur ».
En 2003, le général Shinseki, chef d’état-major de l’armée de terre, avait alerté en vain le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld sur le fait que, selon lui, un plus grand nombre de soldats américains, au moins 500.000, était nécessaire pour l’invasion et l’occupation de l’Irak. M. Rumsfeld et son adjoint, Paul Wolfowitz, estimaient alors, avant l’occupation de Bagdad, qu’un contingent de 100.000 militaires américains était suffisant pour contrôler l’Irak.
Les relations tendues entre MM. Shinseki et Rumsfeld, sur le plan d’invasion de l’Irak préparé par Washington en 2002, avait amené le secrétaire à la Défense à annoncer le départ du général, 14 mois avant la date prévue de sa retraite.
[AFP->