L’excédent courant du Japon a chuté de 65,9% en novembre 2008 par rapport au même mois de 2007, à cause d’une très forte baisse des exportations due à la récession économique internationale, a annoncé mardi le ministère des Finances nippon.
L’excédent courant japonais de novembre dernier s’est établi à 581,2 milliards de yens (4,9 milliards d’euros), soit environ un tiers de celui enregistré en novembre 2007 (1705,8 milliards). Ce mauvais résultat est dû à un déficit commercial subi en novembre en raison d’une dégringolade des exportations.
Ce plongeon était largement attendu par les économistes qui tablaient en moyenne sur un excédent voisin, de 630,2 milliards de yens (-63% sur un an), selon un sondage réalisé par le quotidien économique Nikkei auprès de vingt-et-un d’entre eux.
En novembre, le compte combiné des échanges de biens et services entre le Japon et l’étranger a présenté un déficit de 184,2 milliards de yens (1,53 milliard d’euros), à cause de la nette dégradation du commerce des marchandises.
Les exportations de biens ont en effet dévissé de 26,5% en novembre sur un an à 5.062,3 milliards de yens, après avoir enregistré un repli annuel de 7,3% en octobre. Cette amplification de la chute reflète l’aggravation de la débâcle économique planétaire et l’affaiblissement de la demande mondiale (voitures, appareils électroniques, etc.).
Dans le même temps, les importations de biens ont, elles aussi, décliné, mais dans une moindre proportion, en raison de la baisse des tarifs du pétrole et de diverses matières premières que le Japon est obligé d’acheter à l’extérieur. Les achats importés ont fléchi en novembre de 13,7% en valeur sur un an à 5155,7 milliards, a précisé le ministère.
Le compte des échanges de services pris isolément a pour sa part affiché en novembre dernier un déficit de 90,8 milliards de yens, légèrement inférieur à celui du même mois de 2007 (114,1 milliards de yens).
Le compte des revenus, qui mesure les rendements des investissements japonais à l’étranger, a quant à lui vu son solde décliner de 15,5% sur un an pour s’établir à 844,7 milliards de yens.
La balance des transactions courantes est le meilleur indicateur de la situation d’une économie par rapport au reste du monde, car elle prend en compte non seulement les échanges des biens, mais aussi ceux de services, ainsi que les revenus des investissements directs ou de portefeuille et les transferts courants, tels que les versements aux organisations internationales.
Toujours en novembre, le compte des investissements directs du Japon présentait un déficit de 527,7 milliards de yens, ce qui signifie que les Japonais ont continué de plus investir à l’étranger que les étrangers n’ont investi chez eux. Un an plus tôt, ce compte exposait un solde négatif de 750,7 milliards.
Enfin, la balance des investissements de portefeuille a affiché en novembre un déficit 5434,6 milliards de yens, contre un solde positif de 1334,2 milliards un an plus tôt.
[AWP/AFP/ROMANDIE->http://www.romandie.com/infos/news2/200901130655030AWP.asp]