Le troisième constructeur automobile japonais, Nissan, a annoncé jeudi qu’il allait encore réduire de 64’000 unités sa production d’automobiles au Japon en février et mars, pour éviter d’accumuler des stocks alors que les ventes ne suivent pas.
« Cette réduction supplémentaire est nécessaire pour gérer le parc de véhicules produits et garantir un équilibre entre l’offre et la demande, en réponse à un déclin continu des achats mondiaux d’automobiles », a expliqué Nissan dans un bref communiqué.
Ce nouvel abaissement de la production concernera trois usines d’assemblage de voitures et deux sites de fabrication de moteurs, tous situés au Japon.
Nissan va ralentir le rythme des chaînes et prévoit de ne rien produire dans ces usines durant plusieurs jours répartis sur les mois de février et mars.
A l’instar de ses compatriotes Toyota ou Honda, Nissan, partenaire du français Renault, a déjà fortement abaissé sa cadence de production ces dernières semaines. Tous prennent en compte l’effondrement des ventes de voitures qui découle du ralentissement de l’économie mondiale, des difficultés pour obtenir des crédits en pleine crise financière et des prix erratiques des carburants.
Ils se disent aussi contraints de réduire leurs effectifs dans les usines, à commencer par les salariés sous contrat à durée déterminée ou intérimaires.
Les constructeurs nippons subissent en outre la forte hausse du yen, un facteur très pénalisant pour la compétitivité des voitures produites au Japon et exportées.
Durement affecté par ce cumul d’adversités, et malgré les mesures mises en oeuvre, Nissan pourrait, selon la presse japonaise, enregistrer une perte d’exploitation de plusieurs centaines de millions d’euros à l’issue de l’année budgétaire en mars, ce qui serait une première depuis l’arrivée de Carlos Ghosn au volant du groupe en 1999.
[AWP/AFP->http://www.romandie.com/infos/news2/200901150924040AWP.asp]