Les principaux pays pollueurs de la planète ont ouvert jeudi une réunion de deux jours à Tokyo, afin d’avancer vers l’accord pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre espéré lors du sommet de l’ONU sur le climat à Copenhague en décembre.
Les représentants de 22 pays, parmi lesquels les principaux émetteurs mondiaux de CO2 comme les Etats-Unis, la Chine et l’Inde, ainsi que de l’Union européenne, vont prendre part à ces discussions.
Il s’agit de l’une des toutes premières occasions de négocier sur ce sujet depuis l’arrivée au pouvoir du président américain Barack Obama, qui s’est engagé à lutter contre le réchauffement climatique, après huit années de quasi immobilisme de l’administration précédente de George W. Bush.
« Nous changeons de braquet et entrons dans une véritable phase de négociation », a déclaré le coprésident des débats, le Brésilien Sergio Barbosa Serra.
L’autre co-président de la séance, le Japonais Akihiko Furuya, a espéré que des idées nouvelles seraient émises lors de ces discussions à huis clos.
« L’année 2009 est d’une importance critique. Nous n’avons que dix mois avant Copenhague », a-t-il souligné.
Un accord sur la réduction des gaz à effet de serre, à l’origine du réchauffement climatique, doit être signé en décembre dans la capitale danoise afin de prendre le relais en temps et en heure du protocole de Kyoto, dont les premiers engagements expirent en 2012.
Le secrétaire-général de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques (CNUCC), Yvo de Boer, participe également aux discussions à Tokyo.
Sous l’influence des émissions de gaz à effet de serre entraînées par l’activité humaine, la température à la surface du globe a augmenté de près d’un degré depuis le milieu du XIXe siècle.
Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, elle pourrait croître en moyenne de 1,1°C à 6,4°C d’ici 2100, en fonction des scénarios et des mesures prises par les sociétés humaines pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
[AFP Google->