Le « Prix de Jérusalem pour la liberté de l’individu dans la société » a été décerné pour l’année 2009 à l’écrivain japonais Haruki Murakami.

Le prix, d’un montant de 10.000 dollars, a été remis dimanche soir à l’écrivain par le président israélien Shimon Peres et le maire de Jérusalem Nir Barkat à l’occasion de l’ouverture de la foire du Livre de Jérusalem.

« Lorsqu’on m’a demandé si j’acceptais le prix, j’ai été mis en garde contre le fait de venir à cause des combats à Gaza. Je me suis posé la question si en venant en Israël je ne prenais pas partie pour un camp », a déclaré M. Murakami, lors de la cérémonie.

« En fin de compte je me suis décidé à venir. Comme la plupart des écrivains de fiction, je fais exactement le contraire de ce qu’on me dit de faire », a-t-il déclaré

Ecrivain de réputation internationale, dont trois livres ont été traduits en hébreu, Haruki Murakami a publié son premier roman « Écoute le chant du vent » au Japon, en 1979, pour lequel il a reçu le prix Gunzo.

Une fois sa renommée établie après plusieurs romans à succès, il est parti vivre à l’étranger, tout d’abord en Italie et Grèce, puis aux États-Unis.

Il est revenu vivre en 1995 dans un pays marqué par le tremblement de terre de Kobe et l’attentat au gaz sarin de la secte Aum dans le métro de Tokyo. Ces tragédies inspirent le recueil de nouvelles « Après le tremblement de terre ».

Haruki Murakami est également traducteur en japonais de plusieurs écrivains anglo-saxons, dont Scott Fitzgerald, John Irving ou Raymond Carver.

Ses écrits (romans ou nouvelles) développent souvent des thèmes fantastiques, ancrés dans une quotidienneté qui, subtilement, sort des rails de la normalité.

Parmi les lauréats du prix de Jérusalem, remis tous les deux ans à un écrivain ayant abordé dans ses oeuvres le thème de la liberté de l’indvidu, figurent, notamment, les écrivains Simone de Beauvoir (1975), Milan Kundera (1985), Mario Vargas Llosa (1995) et le dramaturge Arthur Miller (2003).

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