L’Archipel poursuit la libéralisation de son économie, mais en protège toujours certains secteurs. Telles sont les conclusions d’un rapport de l’OMC rédigé en prévision de la réunion de l’Organe d’examen des politiques commerciales portant sur le Japon (les 18 et 20 février).
Selon l’OMC, un pan de l’économie japonaise reste peu ouvert aux exportations et investissements étrangers : le secteur agricole. Ainsi les accords de libre-échange conclus par l’Archipel excluent généralement un nombre élevé de produits agricoles.
Même si l’OMC reconnaît que « les priorités du Japon en matière de politique commerciale comprennent le renforcement du système commercial multilatéral (…) », le Japon n’en continue pas moins à estimer que la signature d’accords bilatéraux de libre-échange sont complémentaires. Ainsi, depuis 2007, date du dernier examen de sa politique commerciale par l’OMC, l’Archipel a passé cinq accords de ce type (Chili, Thaïlande, Indonésie, Brunei, Suisse).
Autre tendance soulignée par l’OMC : le Japon continue de prendre des mesures visant à accroître son attrait pour les investisseurs étrangers. En revanche ces mesures « semblent liées essentiellement à des réformes institutionnelles concernant notamment les réglementations sur les fusions-acquisitions transfrontières et le mouvement des personnes physiques ».
Toujours timoré dans son ouverture aux IDE, le Japon ne propose aucune mesure financière ou fiscale qui pourrait les favoriser. En outre, diverses lois imposent des restrictions dans certains secteurs (immobilier, pêche, services financiers, télécommunications, transports). En 2008, le gouvernement japonais s’est par ailleurs prononcé contre une proposition d’IDE dans le secteur de l’électricité pour des raisons de « sécurité nationale, d’ordre public et de sûreté publique ».
Sophie Creusillet
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