Passionnée par la variété des cultures des ethnies vietnamiennes, une enseignante de l’Université de Tokyo s’est plongée au coeur de leur vie pour mieux les connaître.

Ysuda Masako, diplômée de l’Université de Tokyo en 1986, est enseignante à la faculté de recherches dans la culture d’Asie et d’Afrique. Elle a parcouru la plupart des régions montagneuses du Vietnam, où vivent les habitants des ethnies minoritaires, pour les étudier avec passion.

Ysuda Masako a découvert le Vietnam, au cours d’un voyage pendant l’été 1989. Pendant ce premier séjour de 37 jours, elle a visité Hô Chi Minh-Ville, Hanoi, les hauts plateaux du Centre… Elle a alors découvert les maisons sur pilotis dans les montagnes, les tenues originales des minorités ethniques vietnamiennes. Son cœur a été définitivement conquis non seulement par les danses des Thai et la musique des Tày, mais aussi par leur cuisine. « Les plats des ethnies minoritaires sont très intéressants et les habitants sont très sympathiques », dit-elle.

À son retour au Japon, elle a décidé de revenir au Vietnam, non seulement pour faire des recherches, mais aussi parce qu’elle est tombée amoureuse du pays. Il lui fallait attendre 8 ans, en 1994, pour effectuer son rêve. Et son premier travail est d’apprendre le vietnamien.

Maîtrisant la langue, Masako s’est rendue alors dans les provinces de Hà Giang, Lang Son, Lào Cai, Yên Bai (Nord), Nghê An et les hauts plateaux du Centre. Partout, elle s’adaptait aisément à la vie des habitants et à leurs costumes. Elle trouve les minorités ethniques du Vietnam « fantastiques ».

En 2002, au Japon, Masako a soutenu avec succès sa thèse de doctorat sur les cultures des Tày et Nùng du Vietnam. Puis elle est revenue au Vietnam pour se rendre, cette fois, dans la province de Nghê An (Centre) afin d’étudier l’ethnie minoritaire O-Du dans le district montagneux de Tuong Duong.

À cette occasion, elle a envoyé aux autorités de Tuong Duong une pétition sur la protection de l’identité des O-Du, une ethnie qui ne compte désormais que 64 membres dans ce district.

À la fin de juin dernier, Masako est retournée à Tuong Duong pour visiter les nouvelles habitations des O- Du. Elle a été très heureuse de constater les progrès réalisés dans la localité, notamment la reconstitution de fêtes traditionnelles et l’enseignement du patois des O-Du.

Expliquant son amour pour les cultures des ethnies minoritaires vietnamiennes, Masako explique que chaque ethnie, bien qu’elle mène encore un mode de vie démodée, est dotée de son propre caractère culturel. « Nos recherches visent à préserver la beauté traditionnelle de ces cultures minoritaires pour qu’elles se conjuguent harmonieusement avec la vie moderne ».

[Huong Linh/CVN->http://lecourrier.vnagency.com.vn]

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