{{Le futur chef du gouvernement japonais, Yukio Hatoyama, a repoussé lundi la désignation de ses principaux ministres, avançant la nécessité de terminer d’abord les négociations en vue de former une coalition avec d’autres partis.
}}

« {Les discussions pour former une coalition ne sont pas terminées, nous ne sommes donc pas en position de faire une annonce pour l’instant} », a déclaré M. Hatoyama lors d’une brève intervention devant la presse.

M. Hatoyama, qui sera désigné Premier ministre du Japon le 16 septembre, devait en principe annoncer lundi les noms des principaux ministres de son prochain gouvernement, de hauts responsables du Parti Démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche), vainqueur des récentes élections législatives.

Selon les pronostics des médias, Katsuya Okada, numéro deux du PDJ avant les élections, devait être désigné ministre des Affaires étrangères, Hirohisa Fujii, principal conseiller du PDJ en matière de politique budgétaire, devait hériter du portefeuille des Finances, tandis que Naoto Kan, une figure de l’aile gauche du parti, était pressenti pour le nouveau ministère de la Stratégie d’Etat et le titre de Premier ministre adjoint.

Un proche de M. Hatoyama, Hirofumi Hirano, devait pour sa part être désigné comme le prochain secrétaire général et porte-parole du gouvernement, un poste essentiel assurant la liaison entre le gouvernement et le Parlement et chargé en outre de la communication avec les médias.

Le PDJ est en discussion avec le Parti Social-Démocrate (gauche) et le Nouveau Parti du Peuple (droite) pour créer une coalition gouvernementale.

Le parti de M. Hatoyama détient à lui seul la majorité absolue à la Chambre des députés, mais a besoin d’alliés pour rester majoritaire au Sénat.

Les discussions avec ces partenaires sont particulièrement délicates sur les questions de politique étrangère.

M. Hatoyama a en revanche confirmé la nomination au poste de secrétaire général du PDJ d’Ichiro Ozawa, le stratège qui a en partie dessiné la victoire du mouvement aux élections.

M. Ozawa devient ainsi le numéro deux du parti au pouvoir, derrière M. Hatoyama qui en est le président. Il sera chargé d’assurer la cohésion du mouvement et de le conduire à la victoire aux élections sénatoriales l’an prochain.

Le PDJ a nettement remporté les récentes élections législatives, mettant fin à 54 ans de pouvoir quasi-ininterrompu du Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) au Japon.

Le Premier ministre sortant, le conservateur Taro Aso, est encore formellement chef du gouvernement, mais passera la main dès le 16 septembre.

[Source : Romandie News/AFP->http://www.romandie.com/ats/news/090907102234.m2mfzgz5.asp]

Article précédentTokyo relève son objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre
Article suivantLa mue japonaise