{{Au pays du soleil levant, les Dollers ont trouvé leur idéal féminin : costumes en lycra, masques sophistiqués, ces hommes-poupées incarnent la « petite copine qui est à l’intérieur de l’homme ».}}

{{{Les poupées humaines}}}

Kuniko, Chiffon et Nuko sont des Dollers, des « poupées humaines ». Inspirés des « kigurumi » ou cosplay, ces shows où des « otakus » (les cosplayers) se déguisent en personnages de dessins animés ou de jeux vidéos en portant un masque, ces hommes hétérosexuels de 25 à 50 ans, ne se contentent pas de porter un costume.

Dans un Japon envahi par les héroïnes sorties de la culture manga, ils ont décidé de passer de l’autre côté en incarnant des personnages qu’ils considèrent comme leur idéal de beauté. La peau recouverte d’un zentaï, une combinaison intégrale en lycra, la taille resserrée et le visage masqué, pas un centimètre de peau ne laisse deviner qu’il s’agit d’hommes. Pour ne pas casser l’illusion, la plupart des Dollers s’interdisent de parler dès qu’ils portent le masque.

Employé chez « Orient Doll » depuis 8 ans, une usine de poupées sexuelles plus vraies que nature, Nuko fait des heures sup’ chez lui à Tokyo. 32 ans, marié, deux enfants, il a toujours aimé créer des figurines pour otakus mais son dada c’est de fabriquer des masques qu’il vend aux Dollers.

{{{Kuniko, le doller old school}}}

Nuko a fondé le club « Nuko Pain » parce qu’il adore le pain français. Avec sa société créée il y a deux ans, il s’est donné pour objectif de répandre ses masques au maximum en cassant les prix. De 150 euros les masques nus à 600 euros lorsqu’ils sont peints avec une perruque, Nuko vend ses œuvres lors de conventions mais aussi sur le net, lieu de rencontre et d’exhibition préféré des dollers.

Kuniko, 44 ans, marié, un enfant, est un doller « old school ». Il n’appartient à aucun cercle et a construit son personnage de toutes pièces. Son masque, fait main, n’est pas en plastique mais en plâtre et en tissu. Le cœur de Kuniko bat pour les mangas des seventies et les poupées antiques.

Outre l’aspect physique et esthétique, c’est le sensoriel et la contrainte qui motive Kuniko dans sa vie de Doller. Car il est aussi fétichiste adepte du bondage. Il n’en a jamais parlé à sa femme.

Kuniko fait partager sa passion sur le net en postant des vidéos qu’il réalise tout seul. C’est également grâce au web qu’il rencontre des amis avec qui il organise des soirées privées orientées SM. Coquin va !

[Source : Arte TV->

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