Dans la revue de presse de ce vendredi 7 février, nous aborderons : la prochaine visite d’Abe à Moscou, puis la quarantaine prolongée du Diamond Princess, et enfin l’achat de Mageshima pour servir aux entraînements militaires américains.
Une visite courtoise mais qui revêt certains enjeux
Le Premier ministre Shinzo Abe a décidé de se rendre à Moscou en mai pour assister à une cérémonie marquant le 75e anniversaire de la victoire de la Russie sur l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Il devrait également rencontrer Poutine pour renforcer leurs relations personnelles et encourager les discussions à propos des quatre îles contestées détenues par la Russie au large d’Hokkaido. La Russie veut que le Japon reconnaisse que les îles ont été légitimement acquises après la reddition de Tokyo en 1945, mais le Japon estime que la saisie était illégale.
Une situation inquiétante
Le paquebot Diamond Princess, qui est maintenant en quarantaine à Yokohama depuis au moins deux semaines, a fait escale à Keelung le 31 janvier. Selon les médias taïwanais, de nombreux passagers ont visité des temples et le musée du Palais et ont mangé dans des hôtels, ce qui a entraîné des mesures de désinfection à divers endroits. Les responsables japonais ont déclaré que le nombre de cas de coronavirus diagnostiqués sur ce bateau de croisière a triplé, passant à 61. Le nombre de personnes infectées a atteint plus de 31.000 en Chine, avec 636 décès confirmés.
Investissements pour la sécurité
Le Japon a déclaré qu’il allait acheter une île pour 132 millions d’euros. L’île de Mageshima (à une trentaine de km de Kyushu) est inhabitée et servira de site d’entraînement pour l’armée américaine. Jusque-là les opérations militaires américaine se faisaient sur l’île d’Iwo Jima (1200 km au sud de Tôkyô) mais Washington la considérait trop lointaine de la base d’Iwakuni où sont stationnés les avions de chasse. Le Japon permet autant de développement militaire américain car les forces japonaises sont limitées à des fonctions de défense et le pays dépend donc des États-Unis pour sa sécurité.