« {Aspirant sincèrement à une paix internationale, fondée sur la justice et l’ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre, en tant que droit souverain de la nation. […] Il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre. Le droit de belligérance de l’État ne sera pas reconnu.} »
Intouchable dans les termes, l’article 9 de la Constitution du Japon, rédigé en 1946 par l’occupant américain, est pourtant contourné dans les faits.
64 ans après la défaite japonaise et 20 ans après la mort d’Hirohito, ses « forces d’autodéfense »- nom officiel qu’elles se donnent- constituent, aujourd’hui, l’une des cinq premières armées au monde.
Dans son documentaire qui mêle images d’archives et entretiens avec des philosophes, des historiens et des juristes, Kenichi Watanabe donne à comprendre la portée de l’article 9. Il confronte les arguments de ceux qui veulent défendre sa dimension pacifique et de ceux qui réclament le droit à la guerre. Et livre, ce faisant, une remarquable leçon d’histoire, passée et à venir.
{{Le Japon, l’empereur et l’armée, ce mercredi, à 20 h 45, sur Arte.}}
[Source : Nicolas Emeriau, Ouest France->http://www.ouest-france.fr/actu/loisirsDet_–B-Au-Japon-une-armee-qui-fait-debat-B-_9576-1078793_actu.Htm]