Des sismologues ont découvert que les séismes au large de la côte Pacifique du Japon d’il y a 3 ans impliquent des mouvements lents des plaques tectoniques qui peuvent engendrer d’importants tsunamis.
Les chercheurs du JAMSTEC (Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology) et d’autres instituts ont analysé les données des sismomètres placés dans les fonds marins près de la fosse de Nankai à l’ouest du Japon. C’est ici que la plaque océanique s’enfonce sous la plaque supportant l’ouest du Japon. Des séismes majeurs frappent souvent le long de la limite des plaques.
Les scientifiques ont trouvé qu’une série de tremblements de terre d’une magnitude d’environ 4 se sont produits au printemps 2009. Ils trouvèrent aussi que les séismes touchèrent des parties relativement peu profondes près de la fosse et qu’ils étaient accompagnés de mouvement de plaques qui durèrent entre 30 et 100 secondes. Ce qui est une douzaine de fois plus lent que pour les séismes habituels.
D’après les chercheurs, ce genre de séismes cause moins de secousses intenses. Les records historiques montrent qu’un tremblement de terre localisé le long de la fosse de Nankai il y a plus de 400 ans n’avait pas causé de fortes secousses, mais en revanche avait déclenché un gigantesque tsunami. Les experts soulignent que le tremblement de terre aurait pu engendrer un grand mouvement de plaque peu profonde sans secousse puissante.
Hiroko Sugioka, chercheuse du JAMSTEC, déclare que la secousse a pu se produire avec les mêmes mécanismes que les séismes observés dans les dernières recherches. Elle ajoute que si un tremblement de terre d’une magnitude plus grande se produit, il pourrait engendrer une faible secousse, mais un énorme tsunami.
Un panel du Cabinet Office avait annoncé que si un grand séisme se produisait dans la fosse de Nankai, un tsunami haut de plus 20 mètres pourrait toucher 23 municipalités du Kanto au Shikoku. La prédiction représente le pire des scénarios qui arrive une fois tous les 1000 ans.