La Cour supérieure de Fukuoka a maintenu lundi la décision du Tribunal du district de Nagasaki de rejeter un procès intenté par dix Chinois pour réclamer des dommages-intérêts en compensation de leur travail forcé au Japon pendant la 2e Guerre mondiale, ont rapporté les médias locaux.
La Cour supérieure qui a reconnu les détresses tant psychologique que physique « extrêmement fortes » dont faisaient l’objet les plaignants, a fait part de son jugement en faisant état d’un verdict rendu en avril 2007, qui prive les plaintifs de leur droit aux dommages-intérêts sous prétexte de la déclaration conjointe sino-japonaise de 1972.
Dans la déclaration conjointe de 1972 sur l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, le gouvernement chinois d’alors a déclaré abandonner pour toujours sa réclamation de dommages-intérêts auprès du gouvernement japonais pour les pertes humaines et matérielles provoquées par les agresseurs japonais durant la 2e Guerre mondiale. Depuis les années 1980, des victimes chinoises ont individuellement et inlassablement déposé des plaintes devant des tribunaux japonais en vue d’obtenir la justice et des indemnisations.
En mars 2007, le tribunal de Nagasaki a rejeté la demande d’indemnisation lancée par les dix Chinois, dont des anciens mineurs et des proches des travailleurs défunts, justifiant son jugement par l’expiration du délai de 20 ans.
Koichiro Tatsuta, un avocat japonais représentant les plaignants, a affirmé qu’ils allaient lancer un appel auprès de la Cour suprême.
Selon leur compte-rendu, les dix Chinois ont été forcés pendant la 2e Guerre mondiale à travailler dans trois mines de charbon dans la préfecture de Nagasaki dans des conditions pénibles. Deux d’entre eux ont péri dans l’attaque à la bombe atomique sur Nagasaki en août 1945.
[Xinhua
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