L’excédent des comptes courants du Japon a chuté de 67,4% en juin par rapport au même mois de 2007, et de 15,9% au premier semestre 2008 comparé à la première partie de 2007, à cause d’exportations ralenties conjuguées à une facture pétrolière élevée, selon le gouvernement.

En juin, le Japon a dégagé un excédent courant de 493,9 milliards de yens (3 milliards d’euros), a précisé mercredi le ministère des Finances.

Ce résultat est un peu inférieur aux projections des économistes qui tablaient en moyenne sur un excédent de 559,5 milliards de yens (soit -63% sur un an), selon un sondage réalisé par le quotidien Nikkei auprès d’une vingtaine d’entre eux.

Pour l’ensemble des six premiers mois de l’année, l’excédent courant du Japon a baissé de 15,9% par rapport à celui réalisé durant la première moitié de 2007, pour s’établir à 10.455,8 milliards de yens (63 milliards d’euros), a également indiqué mercredi le gouvernement.

Ce resserrement s’explique essentiellement par une augmentation du montant des importations de marchandises plus forte que celle du total des exportations.

La valeur des biens importés s’est appréciée de 11,6% à 36.318,2 milliards de yens (219 milliards d’euros), du fait du renchérissement de la facture pétrolière et des coûts plus élevés des matières premières.

Dans le même temps, la somme des exportations effectuées de janvier à juin a progressé à un rythme moins élevé de 4,4%, pour atteindre 40.082,4 milliards de yens.

Au cours de la première moitié de 2008, le Japon a par ailleurs affiché un solde négatif de 1.112,3 milliards de yens pour les échanges de services, et un excédent de 8.537,1 milliards pour le compte des revenus, lequel reflète les rendements des investissements japonais à l’étranger.

La balance des transactions courantes est le meilleur indicateur de la situation d’une économie par rapport au reste du monde, car elle prend en compte non seulement les échanges des biens, mais aussi ceux de services, ainsi que les revenus des investissements directs ou de portefeuille et les transferts courants, tels que les versements aux organisations internationales.

Au cours du seul mois de juin, sous l’effet du ralentissement de la demande américaine, la valeur des exportations a diminué de 1,5% en juin sur un an, à 6.843 milliards de yens. Mais dans le même temps, celle des importations a progressé de 17,8% sur un an, à 6.590,9 milliards de yens, en raison de la flambée des cours des matières premières, des produits alimentaires de base et des hydrocarbures.

De ce fait, l’excédent des échanges de biens a fondu de 81% en juin sur un an à 252,1 milliards de yens.

Le compte des échanges de services a pour sa part enregistré en juin un déficit de 250,1 milliards de yens.

Le compte qui transcrit les échanges de biens et de services a par conséquent affiché un excédent de seulement 2 milliards de yens, soit une régression de 99,8% sur un an.

Le compte des revenus a quant à lui vu son solde augmenter de 29,8% en juin dernier comparé au même mois de 2007, à 593,4 milliards de yens.

En juin dernier, le compte des transferts courants a subi un déficit de 101,4 milliards de yens, contre un solde négatif de 85 milliards un an auparavant.

Toujours en juin dernier, le compte des investissements directs a présenté un déficit de 424,1 milliards de yens, ce qui signifie que les Japonais ont plus investi à l’étranger que les étrangers n’ont investi dans l’archipel. Un an plus tôt, ce compte affichait un déficit de 82,9 milliards.

Le compte des investissements de portefeuille a pour sa part exposé en juin un déficit de 2.321,8 milliards de yens, contre un solde négatif de 5.332 milliards un an plus tôt.

AFP

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