Le groupe de technologies de l’image et de systèmes médicaux japonais a vu son bénéfice trimestriel divisé presque par trois.
Le groupe de technologies de l’image et de systèmes médicaux japonais Olympus a annoncé vendredi un fort recul de ses profits au premier trimestre de l’exercice 2008-2009, du fait de moindres ventes et de pertes de change dues à la remontée du yen face au dollar.
A l’issue de la période d’avril à juin, Olympus a dégagé un bénéfice net de 6,5 milliards de yens (39 millions d’euros), contre un gain net de 17,64 milliards de yens à la fin des mêmes mois de l’année budgétaire antérieure.
Cette chute résulte d’une baisse des ventes, dans un contexte économique mondial incertain et pénalisant, et de l’appréciation de la devise japonaise, a indiqué Olympus.
Son chiffre d’affaires trimestriel a reflué de 4% sur un an à 254,33 milliards de yens et son bénéfice d’exploitation a chuté de près de moitié (-44%) à 17,54 milliards de yens.
La division des appareils photo numériques et des produits associés a particulièrement souffert de la reprise de la devise nippone, ainsi que d’une forte concurrence qui tire les prix en rayon vers le bas.
« Nous avons vendu à peu près autant de modèles compacts et boîtiers à visée reflex numériques qu’au cours du premier trimestre de l’an passé, mais du fait de la chute des tarifs unitaires et de la hausse du yen, les recettes ont été inférieures », a expliqué le groupe.
A cela s’est ajouté la flambée des cours des matières premières qui renchérit les coûts de production. Le tout a rongé les bénéfices aux deux bouts.
La division des instruments médicaux (endoscopes notamment) a pour sa part enregistré des ventes en forte hausse (+14,8% sur un an), en raison du rachat d’une société britannique, mais les profits n’ont pas suivi, chutant de 16,9%, à cause de frais d’amortissement exceptionnels et d’effets de change.
L’activité des appareils scientifiques (microscopes entre autres) est quant à elle carrément tombée dans le rouge, plombée par des ventes légèrement inférieures à l’an passé et par la hausse du yen. Elle a aussi subi le revers de dépenses accrues en recherche et développement.
L’activité des technologies de l’information a à l’inverse amélioré sa rentabilité, grâce à la filiale de commercialisation de téléphones portables qui a réussi à réduire ses dépenses.
Pour l’exercice en cours qui sera clos le 31 mars 2009, Olympus a toutefois conservé ses prévisions antérieures de bénéfices. Il pense toujours dégager un résultat net positif de 43 milliards de yens, en repli de 25,8% sur un an, recul essentiellement dû au fait que le profit net record de 2007-2008 résultait pour partie d’un élément fiscal non-récurrent.
Olympus a toutefois revu à la baisse son estimation de chiffre d’affaires. Il ne table plus que sur 1.108 milliards de yens contre 1.150 milliards précédemment.
source AFP