Le contructeur automobile japonais Mazda ainsi que son compatriote fabricant de poids lourds Isuzu ont indiqué jeudi qu’ils allaient se délester de tout ou partie de leurs effectifs temporaires employés sur leurs chaînes de production au Japon, à cause de la crise planétaire.

Mazda Motor envisage de supprimer 1.300 postes occupés par des salariés sous contrat à durée déterminée (CDD) ou intérimaires d’ici la fin de l’année, du fait de la réduction de production à laquelle le contraint la crise mondiale.

Mazda ne renouvellera pas les contrats de ces 1.300 personnes temporaires (sur 1.800 dans ce cas) lorsqu’ils arriveront à leur terme en fin d’année.

Comme tout le secteur automobile mondial, Mazda subit la forte chute des achats de véhicules sur les plus importants marchés que sont l’Amérique du Nord, l’Europe et le Japon, victimes de la débâcle économique mondiale.

Son premier actionnaire, l’américain Ford, encore plus mal en point et à la recherche d’argent, vient en outre de le lâcher en partie en vendant les deux tiers de sa participation.

Le secteur des camions est lui aussi fortement touché par la situation difficile des entreprises clientes, tous domaines confondus.

Le constructeur de poids lourds Isuzu se trouve forcé de se passer de ses 1.400 salariés temporaires oeuvrant dans ses sites de production au Japon, sans même attendre la fin des contrats de la plupart d’entre eux.

« Vu la tournure que prennent les choses, nous n’avons d’autre choix que de procéder à des ajustements », a justifié une porte-parole du groupe.

Le groupe de poids lourds et camionnettes ne compte produire que 249.000 véhicules au Japon au cours de l’exercice 2008-2009, qui se termine fin mars, soit 28.000 de moins que ce qui était initialement prévu, a précisé la porte-parole.

Début novembre, Isuzu avait révisé en forte baisse ses prévisions de résultats annuels, à cause de l’impact du coût élevé des matières premières, d’une demande en berne et de l’appréciation du yen face au dollar et à l’euro.

Face à la crise financière qui a dégénéré en catastrophe économique mondiale, les géants du secteur automobile nippon que sont Toyota et Nissan sont également contraints de réduire la voilure et de sacrifier les intérimaires et autres salariés non titularisés.

Toyota a gelé les nouvelles embauches temporaires dans ses usines au Japon et déjà abandonné 3.000 salariés intérimaires ou sous CDD à la fin de leur période contractuelle d’engagement. Il pourrait encore en laisser autant sans travail dans les tout prochains mois, selon un dirigeant du groupe.

Toyota, qui dit ne jamais avoir traversé une crise aussi brutale, est en train de passer au crible tout son fonctionnement et ses projets pour adapter au mieux ses moyens à la conjoncture et rebondir par la suite.

Le numéro trois nippon du secteur, Nissan (partenaire du français Renault), va pour sa part cesser de faire appel à 1.500 des 2.000 intérimaires actuellement employés dans ses usines au Japon d’ici la fin de l’année.

Le spécialiste japonais des mini-véhicules Suzuki, pas davantage épargné, préparerait lui aussi un plan de réduction d’effectifs, selon la presse nippone.

[AFP et Romandie->http://www.romandie.com/ats/news/081120091938.j0mj4tn1.asp]

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