Après la tempête est le nouveau film de Hirokazu Kore-eda, réalisateur entre autres des films Nobody Knows (2004), Air Doll (2009) ou plus récemment de Tel père tel fils (2013) et Notre petite sœur (2015).
Ce film s’inscrit dans la lignée de Tel père tel fils, s’intéressant de nouveau à la filiation, au legs que l’on fait à ses enfants, mais sur un ton totalement différent.
Kore-eda filme à nouveau une famille qui porte les stigmates du vice d’un homme, Ryôta Shinoda, tourné vers le passé, qui va avoir une chance de se réconcilier avec lui-même. La tempête, annoncée dès la première scène du film, va permettre de rassembler à nouveau cette famille, brisée par un divorce, et de faire en sorte que chacun des personnages reparte du bon pied.
Artistiquement, nous sommes en plein cœur de l’esthétique japonaise : le texte est ponctué de comparaisons bien orientales, et cinématographiquement le film est construit sur un rythme lent. Il montre une réalité quotidienne qui touche de nombreux parieurs japonais dans lesquels tous les joueurs du monde se reconnaîtront. Kore-eda propose des portraits de femmes fortes, assez proche de ce qu’une mère de famille japonaise peut être : déterminées à maintenir leur famille dans le droit chemin et à ne pas se laisser marcher sur les pieds.
J’ai personnellement beaucoup apprécié la subtilité de ce film et l’analyse sociale au cœur de cette intrigue. Après la tempête est sans aucun doute un autre grand film de Hirokazu Kore-eda et vous pouvez encore le voir dans de nombreux cinémas en France.