Le secrétaire du cabinet, Yoshihide Suga, a repoussé les critiques émises par le secrétaire général de l’ONU concernant la vision révisionniste du Japon sur son rôle pendant la guerre.
Il a également ajouté qu’il doutait que Ban Ki-moon ait pris au sérieux les appels répétés de Shinzo Abe pour organiser des sommets avec la Chine et la Corée du Sud.
Le secrétaire général de l’ONU a donc décidé de prendre le parti de son pays natal (la Corée du Sud) concernant ce sujet, à l’inverse de l’ancien secrétaire, Kofi Annan, qui, en 2006, avait préféré rester neutre. Annan avait seulement sommé les différents acteurs de surmonter leurs différents sur le passé afin d’améliorer leurs relations.
La critique de Ban Ki-Moon a été faite en réponse à la position d’Abe au sujet des excuses de guerre faites en 1995 par l’ancien Premier ministre, Tomiichi Murayama. Il reproche à Shinzo Abe de ne pas complètement soutenir ces excuses ainsi que le fait de reconnaitre que le Japon avait mené une guerre d’agression.
Tôkyô demandera à Ban Ki-Moon ce qu’il entend par ses propos. De plus, Yoshihide Suga a rajouté : « Abe a répété continuellement qu’il était ouvert au dialogue, malgré qu’il y ait encore des problèmes à résoudre avec la Chine et la Corée du Sud ». Suga a aussi dit que le Japon continuera à expliquer sa position historique à l’ONU, ainsi qu’au monde. Le Premier ministre devrait d’ailleurs se rendre à l’assemblée générale à New York le mois prochain.
Concernant les propos de Ban Ki-moon, Shinzo Abe, qui se trouvait au Koweït, a répété que la communication était essentielle afin de maintenir la paix et la stabilité dans la région. Cependant, depuis son élection en décembre 2012, la Chine et la Corée du Sud ont, pour l’instant, refusé de tenir un sommet, demandant au ministre de changer sa vision de l’histoire.