Ce jeudi 8 juin, des missiles du régime de Kim Jong-un ont été tirés dans la mer du Japon. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe décrit cet acte comme « une grave menace pour notre pays » et « absolument inacceptable ».
Le tir survient moins d’une semaine après que les Nations Unies ont étendues leurs sanctions contre Pyongyang en réponse à de récents tests balistiques. Il s’agit du quatrième tir nord-coréen en moins de cinq semaines. Un porte-parole du comité des chefs d’état-major interarmées (les membres les plus gradés des forces armées sud-coréennes) indique que le tir « a pour but de montrer différentes capacités balistiques et une capacité de coup précis antinavire », en ajoutant que cela n’apparaît pas comme violant les sanctions des Nations Unies. La Corée du Nord cherche cependant à mettre au point un missile balistique intercontinental (ICBM) capable de toucher le sol américain, ce qui selon le président américain Donald Trump, « n’arrivera pas ».
Le Ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida déclare « nous ne pouvons tolérer ce genre d’actions provocantes », ajoutant que les projectiles n’ont pas atterri sur le sol japonais et n’ont donc aucun impact sur la sécurité du pays. Malgré les provocations de Pyongyang, les Japonais ne semblent pas être en proie à la panique. Narushige Michishita, professeur au Collège doctoral de recherche politique à Tokyo, note : « Heureusement, pour l’instant ce n’est pas comme s’il y avait un danger clair et présent qui affolait les gens ». Pas d’inquiétude dans les rues de Tokyo donc, alors que la Corée du Nord peut déjà toucher n’importe quelle partie du Japon avec ses missiles. « Je ne ressens aucune menace, et cela n’affecte pas ma vie quotidienne » affirme Ryoji Nakajima, un employé de bureau de 36 ans.