La Commission chargée du débat sur la réforme constitutionnelle s’est réunie mercredi 16 novembre pour la 1ère fois depuis les élections de la Chambre des conseillers en juillet dernier. Le camp favorable à la réforme, le Parti Libéral Démocrate (PLD) et ses alliés, avait alors remporté les deux tiers des sièges nécessaires pour proposer des amendements à la Constitution. Parmi les diverses propositions soulevées par la Commission, le débat s’est focalisé autour de l’article 24 de la Constitution, consacré au mariage et à la famille ou encore de l’article 9, article fondateur du pacifisme japonais.
Des experts ainsi que des citoyens se sont donc réunis le 16 novembre afin de discuter d’une éventuelle réforme de la Constitution.
L’article 24 de la Constitution dispose que le « mariage doit être basé sur un consentement mutuel des deux sexes, et maintenu à travers une coopération mutuelle avec pour base l’égalité des droits entre mari et femme », ainsi « qu’avec le droit de choisir son compagnon, droit de propriété, d’héritage, du choix du domicile, de divorce et d’autres questions relatives au mariage et à la famille ».
Aisa Kiyosue, professeure associée à l’Institut de Technologie à Muroran et experte en droit familial indique que « l’article 24 n’a pas attiré suffisamment l’attention et que les gens ne partagent pas un sentiment de crise assez important pour qu’il soit revu ». Opposée à la révision, elle critique le projet proposé par le PLD au pouvoir qui ajoute des dispositions selon lesquelles « les familles sont des unités élémentaires de la société » et que « chaque membre d’une famille doit s’entraider ». Aisa Kiyosue indique que « le fait que le gouvernement puisse s’immiscer dans les familles viole le droit à la liberté et va à l’encontre de l’esprit de la Constitution, qui est fondée sur l’individualisme ».
Dans l’autre camp, Nippon Kaigi, un groupe plus conservateur en faveur de la réforme, site l’article 24 comme l’un des sujets principaux à l’amendement. Un membre du conseil d’administration du groupe a ainsi critiqué en disant que « les japonais disparaîtraient si nous ne valorisons que le respect des individus et l’égalité des sexes ».
Le PLD au pouvoir, a également demandé l’amendement de l’article 9 de la Constitution, indiquant que la disposition renonçant à la guerre manque de clarté sur le statut des Forces Japonaises d’Autodéfense (FJA) et qu’elle pourrait laisser penser que le Japon refuse son droit à l’autodéfense.
Durant ce débat, le PLD a aussi appelé à l’élimination des circonscriptions électorales fusionnées, qui ont été mises en œuvre pour corriger les différences de pondération des votes dans les élections à la Chambre haute.
Petite correction, la Constitution dispose, c’est les contrats qui stipulent, voilà voilà, l’instant juriste lol
Merci pour ce point de détail que nous ne connaissions pas. L’article a été mis à jour.