Les leaders des différents partis de l’opposition débattent sur la question de la révision de la Constitution, cherchant une faille pour contrer le Parti Libéral Démocrate (PLD) en critiquant ses choix vis-à-vis des révisions et de ses relations avec le reste de l’Asie.
Les leaders des neuf partis majeurs ont débattu le 3 juillet dernier au Club de Presse National du Japon, soit un jour avant le début de la campagne pour les élections de la chambre haute du 21 juillet prochain.
Pour rappel, c’est le PLD (dirigé par Shinzo Abe, le Premier ministre actuel) qui détient la majorité à la chambre basse, en coalition avec le Nouveau Komeito. Son objectif sera bien sûr d’obtenir aussi la majorité à la chambre haute. L’opposition joue, quant à elle, sur la décision de Shinzo Abe de vouloir modifier certains articles de la Constitution.
« Le constitutionnalisme signifie que la Constitution place des restrictions au pouvoir de l’État », a dit Mizuho Fukushima, leader du Parti Social Démocrate. Elle se demande si le Premier ministre suivra ce concept : « les propositions du Parti Libéral Démocrate permettent de restreindre les droits fondamentaux de l’homme si c’est dans l’intérêt général ou pour maintenir l’ordre public. Si la liberté d’expression peut être restreinte au nom de l’intérêt général, ces droits seront menacés ». Shinzo Abe a rétorqué que c’était un malentendu et que les modifications ne différeraient pas beaucoup en comparativement à Constitution actuelle.
L’objectif du Premier ministre est toujours de modifier l’article 96. Ce dernier fixe une majorité des deux-tiers des membres de la Diète pour accorder le droit de modifier des articles de la Constitution.
Le leader du Nouveau Komeito reste toutefois opposé à la modification de l’article 9 concernant le pacifisme du Japon et la renonciation à la guerre.
Abe subit également des critiques sur sa politique étrangère, notamment envers le Chine et la Corée du Sud. Malgré les conflits, Shinzo Abe précise que « le dialogue est toujours ouvert ». Concernant la Corée du Sud, de nouvelles rencontres avec la présidente Park Geun-hye sont prévues dans un futur proche. Il a aussi insisté sur la nécessité de maintenir la pression concernant les actes de la Corée du Nord.