La technologie japonaise n’a pas fini de nous proposer de nouvelles avancées technologiques. Cette fois-ci, le concept proposé est de pouvoir mixer un passé virtuel avec le présent dans le cadre des sites historiques, ce qui apporterait un nouveau souffle au tourisme.
C’est AsukaLab, basé sur Tokyo, qui est à l’origine de cette innovation. Leur objectif est de reconstruire virtuellement des ruines ou des lieux disparus en combinant réalité virtuelle et la réalité, tout ceci pour stimuler le tourisme japonais en permettant des visites plus interactives et réalistes. Qu’y a-t-il de différent qu’avec des dioramas ou des photographies ? Les moyens utilisés. Ils s’aident de tablettes ou de casques pour rendre les visites plus « réels » pour les touristes, afin qu’ils s’imprègnent et aient vraiment l’impression d’être partie intégrante du lieu. « Cette technologie permet aux gens de voir ce qui ne l’est plus. C’est tout proche d’une sorte de voyage dans le temps », a expliqué le PDG d’AsukaLab, Tetsuya Kakuta. Que ce soit les ruines autour d’Asuka, dans la préfecture de Nara, ou le donjon disparu du palais d’Edo, l’entreprise a déjà proposé ses services de réalité augmentée à des municipalités.
Faire revivre des lieux historiques qui ont perdu leurs principales attractions, voilà le but de cette initiative : « Beaucoup de zones rurales, comme le village d’Asuka, ont des ruines et des sites touristiques qui attirent des touristes… Mais c’est comme des attractions enterrées », a fait remarqué Kakuta. Cette réalité augmentée offre ainsi de nouvelles perspectives. Par exemple, AsukaLab a réalisé un partenariat avec l’agence de voyages Kinki Nippon Tourist pour recréer le donjon du palais d’Edo grâce à des lunettes électroniques. Si, par exemple, un touriste qui en est doté regarde au-dessus de lui, il verra le plafond du hall principal en détails, grâce à des capteurs intégrés qui suivent les mouvements de la tête.
En attendant, le concept a visiblement plu puisque les réservations, qui ont commencé le mois dernier et clôturées ce mois-ci, sont complètes. À en juger par les quelques réactions déjà disponibles, les avis sont mitigés : soit les gens ont trouvé ça intéressant, soit ils ont été déçus car ce n’était pas à la hauteur de leurs attentes. Le PDG d’AsukaLab lui-même reconnaît que des améliorations sont encore à réaliser, notamment sur le plan financier : des millions de yens doivent être dépensés pour acquérir cette réalité augmentée, ce qui peut rebuter les potentiels investisseurs.
Il est clair que ce projet est encore en développement pour le moment mais qu’il se révèlera sûrement prometteur dans le futur.
Claire Bouyssou – source : The Japan Times