En ouverture de ce journal, une exposition qui mêle les couleurs et les coutumes. Le blanc, le noir et les nuances de gris trouvent toute leur expression à Beijing, dans le cadre d’une exposition où peintres chinois et japonais célèbrent une tradition commune. L’exposition de peintures à l’encre et au pinceau fait partie d’un programme d’échanges entre les communautés artistiques des deux pays. Elle s’est ouverte au musée de l’Académie d’art de Beijing ce lundi matin.

Une caractéristique unit ces oeuvres d’art qui semblent déborder de vitalité. Les 91 pièces de 91 artistes ont toutes été réalisées à l’encre et au pinceau. Le résultat est appelé « Guohua » en chinois. « Nanga » en japonais. Ces oeuvres suscitent toujours une association avec des paysages et le milieu naturel – peint spontanément avec un minimum de coups de pinceau.

Les 41 pièces réalisées par des artistes chinois évoquent différents repères du Beijing d’antan. De la Cité interdite aux cours résidentielles des gens du peuple, les peintures offrent un panorama de l’aspect à la fois ancien et moderne de Beijing.

Les 50 peintures japonaises sont empreintes d’un charme asiatique hypnotisant, même s’il s’agit de pièces purement décoratives. Différentes écoles et styles de peintures sont clairement représentés ici. Les racines anciennes du bouddhisme Zen s’étendent au-delà des cadres. Nombre d’oeuvres renferment des termes spécifiques empruntés à la langue japonaise.

Les peintures nanga japonaises peuvent se prévaloir d’une histoire vieille de 1000 ans. La tradition suit trois courants dominants de mouvements chinois, japonais et occidentaux.

C’est la 7ème fois qu’une telle exposition est organisée. Les deux pays ont accueilli chacun à leur tour les six précédentes expositions, depuis la naissance de l’événement en 1982. Ce rassemblement est devenu une importante plateforme d’échanges artistiques approfondis entre les deux nations.

Mathita Taisen, Directeur, Académie japonaise des arts Nanga

« Ces échanges ont donné vie à une plateforme instructive. L’art japonais et l’art chinois ont tous deux été fortement influencés par l’art occidental. Nous avons tous appris les uns des autres et chacun d’entre nous doit échanger en terme de techniques et de notions artistiques. »

Yang Yanwen, Directeur, Comité d’art chinois

« La peinture traditionnelle chinoise a évolué avec l’ère moderne. Elle a adopté un aspect totalement différent. De tels échanges permettent aux artistes japonais de saisir le rythme changeant de l’art chinois. A l’inverse, les Japonais ont innové quant au papier et au matériel utilisés, ce qui leur a permis de conserver une avance sur les Chinois. Donc nous pouvons apprendre d’eux. »

L’exposition se tiendra au musée de l’Académie d’art de Beijing jusqu’à lundi prochain.

Li Ke, CCTV.

Rédacteur: Baiyun

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