Le Premier ministre Shinzô Abe a dénoncé la prise en otage de deux ressortissants japonais par l’État Islamique (EI) qualifiant cet acte « d’impardonnable » et réclamant leur libération immédiate.
Les deux hommes Kenji Goto et Haruna Yukawa, probablement capturés en août 2014, ont des profils très différents.
Le premier est un journaliste indépendant connu pour son engagement auprès des enfants, notamment avec la branche japonaise de l’UNICEF. Il était en Syrie afin de couvrir le conflit et de montrer ses effets sur les populations innocentes, en particulier les enfants.
Haruna Yukawa est quant à lui fondateur d’une compagnie de sécurité privée. Suite à une possibilité de marché pour son entreprise, il s’est rendu deux fois en territoire syrien.
Les deux hommes s’étaient rencontrés en avril dernier alors que Yukawa était aux mains de l’Armée Syrienne Libre. Goto avait alors fait jouer ses relations avec le groupe de combat afin d’obtenir la libération de son compatriote.
Tôkyô est coupable, selon l’organisation terroriste, d’avoir donné « 100 millions de dollars pour tuer nos femmes et nos enfants et détruire les maisons des Musulmans » et 100 autres millions pour « essayer de stopper l’expansion de l’État Islamique ». C’est pourquoi l’EI réclame 200 millions de dollars en échange de la vie des deux otages.
Shinzô Abe a déclaré : « Il est intolérable de proférer des menaces en prenant des otages. Nous sommes très indignés ». Afin d’obtenir la libération des otages. le Premier ministre a décidé d’envoyer le ministre d’état aux Affaires étrangères, Yasuhide Nakayama, à Amman en Jordanie et de rappeler que « leur vie est notre première priorité ».
Malgré ces menaces, la position du gouvernement japonais vis à vis du terrorisme « ne changera pas » a annoncé le secrétaire en chef du cabinet, Yoshihide Suga.