Voilà 10 ans que se sont déroulés les catastrophes du Tôhoku. Vous remarquerez que nous essayons de ne pas titrer avec le nom du département de Fukushima, devenu tristement célèbre suite à l’accident nucléaire à la centrale du même nom.

En effet, avant le 11 mars 2011, ce département était totalement inconnu du monde et il est soudainement devenu un mot synonyme de la plus grande angoisse « nucléaire » de la dernière décennie. Rappelons-le, avant d’être une catastrophe atomique, le 11 mars 2011 fut en premier un séisme. Une secousse sismique d’une magnitude de 9,1 sur l’échelle de Richter, l’une des cinq plus puissantes depuis 1900. Fort heureusement, elle n’engendra que peu de dégâts sur les installations terrestres puisque le Japon est, depuis l’épisode de Kôbe (1995), bien mieux préparé à une violente catastrophe de ce type. 

En deuxième catastrophe, ce fut le tsunami qui a suivi, conséquence de la violente secousse dans le Pacifique. Elle nous fit vivre en direct, dans une effrayante impuissance, la vague déferlant sur les côtes nippones… Puis vint la catastrophe à la centrale dont nous connaissons tous le nom.

Ajoutons à ce jour-là, une quatrième catastrophe. Celle d’un naufrage médiatique où de nombreuses rédactions et journalistes sombrèrent dans leur méconnaissance du Japon. À cet instant, les spécialistes de tout, mais surtout de rien, ont connu leur heure de gloire grâce à la course à l’audience et au scoop. Aujourd’hui, après 10 ans, rien n’a changé, on continue à titrer Fukushima par-ci et par-là, comme si l’émotion du 11 mars 2011 n’avait pas été suffisante. Aussi, il est même devenu monnaie courante de faire appel à ces mêmes spécialistes de tout, ne manquant pas l’occasion de nous aviser de leurs connaissances à propos de sujets très pointus tels que la science et la médecine… 

Le 11 mars 2011 a été pour notre rédaction une prise de conscience de l’importance de bien informer et celle de continuer à communiquer justement en s’entourant des bonnes personnes pour ne pas nous associer à l’irresponsabilité de certains de nos confrères !  

En vous souhaitant une excellente lecture pour ce nouveau numéro de Japon infos.

Adrien Leuci – Directeur de la publication
Pierre-Étienne de Lazzer – Directeur de la rédaction

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Adrien
Directeur de Japoninfos Spécialiste en Art et Design Profil Google+

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