Un diplomate japonais a quitté Tokyo dimanche à destination de la Chine à la veille de pourparlers avec Pyongyang le douloureux dossier des Japonais enlevés par la Corée du Nord pendant la Guerre froide, principal obstacle à une normalisation des relations entre les deux pays.
Le principal négociateur japonais sur le dossier nucléaire nord-coréen, Akitaka Saiki, se rend à Shenyang (nord-est de la Chine) où les discussions sont prévues lundi et mardi, ont indiqué des responsables nippons.
Lors des derniers pourparlers en juin, le régime nord-coréen avait annoncé l’ouverture d’une nouvelle enquête sur les enlèvements de Japonais par ses services de renseignement. De son côté, le Japon avait procédé à une levée partielle des sanctions commerciales à l’égard du Nord.
Le contentieux sur les Japonais enlevés par les services secrets nord-coréens est l’un des principaux obstacles à une normalisation entre le Japon et la Corée du Nord qui n’ont pas de relations diplomatiques.
Le gouvernement japonais affirme avoir la preuve que 17 Japonais ont été enlevés entre septembre 1977 et juillet 1983, au Japon et à l’étranger, par les services secrets nord-coréens pour former des espions à la langue et à la culture japonaises.
En 2002, la Corée du Nord avait reconnu en avoir enlevé 13 au total, dont 5 ont dépuis été autorisés à regagner le Japon, les autres étant donnés comme morts par le régime nord-coréen, qui considérait jusqu’à présent cette affaire comme classée.
AFP