Le groupe japonais Fuji Heavy Industries, qui fabrique notamment les voitures de marque Subaru, a annoncé vendredi être repassé dans le vert lors des neuf premiers mois de 2010/11, grâce à des ventes d’automobiles en hausse à l’étranger, et a relevé ses prévisions annuelles.
Lors de la période d’avril à décembre, Fuji Heavy, présent aussi dans le domaine des équipements industriels et composants aérospatiaux, a vu son chiffre d’affaires progresser de 16,1%, à 1174,6 milliards de yens (10,7 milliards d’euros).
Il a écoulé un tiers de voitures de plus à l’étranger, particulièrement aux Etats-Unis, son premier marché. Contrairement à plusieurs autres constructeurs automobiles nippons, ses ventes en Europe ont augmenté, de plus de moitié en l’occurrence par rapport aux neuf premiers mois de l’exercice précédent.
Lors du seul troisième trimestre, toutefois, ses véhicules ont rencontré moins de succès que lors du premier semestre particulièrement positif pour ses affaires.
Au Japon, les clients ont nettement réduit leurs achats de Subaru entre octobre et décembre. Les autorités nippones ont mis fin en septembre à un système de subventions gouvernementales à l’achat de voitures « écologiques ».
Les ventes de la marque dans l’archipel ont en conséquence légèrement régressé lors des neuf premiers mois par rapport à l’année précédente, alors qu’elles avaient augmenté, toujours en comparaison annuelle, lors du premier semestre.
Lors des neuf premiers mois, le groupe a au total multiplié par près de 20 son bénéfice d’exploitation, à 73,5 milliards de yens (670 millions d’euros).
D’une année sur l’autre, ce profit opérationnel a bondi essentiellement grâce à l’augmentation des ventes, les réductions de coût et de frais administratifs fournissant un petit gain supplémentaire.
Il aurait toutefois été encore plus important sans le handicap du yen fort, qui a réduit la valeur des profits rapatriés dans l’archipel et convertis en monnaie nationale par Fuji Heavy.
Le groupe est particulièrement sensible à l’évolution du yen: sur l’ensemble de ses voitures, les trois-quarts sont produites au Japon mais la même proportion est vendue à l’étranger, dans des pays dont la devise a souvent baissé face au yen ces derniers mois.
Fuji Heavy a dégagé finalement un bénéfice net de 58,4 milliards de yens, contre une perte de 15 milliards l’an passé.
Encouragé par ces bons résultats, il a de nouveau relevé ses prévisions financières pour l’ensemble de l’année budgétaire d’avril 2010 à mars 2011.
Ils escompte désormais un bénéfice net de 63 milliards de yens (contre 50 milliards lors de son estimation précédente en novembre), un bénéfice d’exploitation de 85 milliards (contre 70) et un chiffre d’affaires de 1600 milliards (1590).
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