Le groupe d’équipements et services informatiques japonais Fujitsu a annoncé vendredi qu’il espérait dégager un bénéfice net de 60 milliards de yens (520 millions d’euros) cette année budgétaire (2011-2012), en hausse de 9%, malgré un début d’exercice terne.
Fujitsu n’avait pas auparavant donné de prévisions pour l’année en cours, en raison de la difficulté d’évaluer de façon rationnelle l’impact sur ses activités du séisme du 11 mars au Japon.
Les usines Fujitsu de semi-conducteurs, ordinateurs et autres appareils ou composants qui avaient souffert ont redémarré, et le groupe affirme être revenu à la normale le 20 avril, soit six semaines après le sinistre.
« A l’heure actuelle, il reste encore quelques incertitudes sur les investissements des entreprises dans le domaine des technologies de l’information, mais les risques liés aux problèmes d’approvisionnement en composants et matériaux régressant, nous avons pu dresser des estimations », a expliqué vendredi le groupe dans un communiqué.
Le séisme et le tsunami qui ont dévasté en mars le nord-est du Japon, où oeuvrent de nombreux sous-traitants, avaient brusquement interrompu la production et la livraison de produits essentiels, notamment dans les secteurs de l’électronique et de l’automobile.
La situation se rétablissant peu à peu, Fujitsu pense achever le premier semestre (avril à octobre) avec un résultat net tout juste à l’équilibre, mais il estime pouvoir rattraper le manque à gagner en deuxième partie d’exercice.
Pour l’ensemble de l’année, il table sur un chiffre d’affaires de 4.600 milliards de yens (+1,5% sur un an) et un bénéfice d’exploitation de 135 milliards (+2%).
Bien que redoutant encore les répercussions négatives liées au cours très élevé de la monnaie japonaise, le groupe mise sur une augmentation de ses recettes issues des services informatiques proposés à l’étranger, y compris en début de période budgétaire.
La diminution attendue de son profit d’exploitation au premier semestre devrait résulter non seulement des effets de la catastrophe mais aussi d’investissements importants pour développer les infrastructures et services d’informatique mutualisée en nuage (« cloud computing »), un domaine stratégique.
Tokyo (awp/afp) -(AWP / 17.06.2011 09h00) Article original romandie.com